Fondateur de l’Association africaine des droits de l’homme (Asadho), organisation qui soutient la liberté et la démocratie en RDC, Guillaume Ngefa a effectué cette semaine une visite à Kinshasa. Le vendredi 1er septembre 2017, il s’est rendu au cimetière de Mbenseke Futi “Nouvelle cité” pour un recueillement sur la tombe de son défunt collègue, Floribert Chebeya, alors directeur exécutif de la Voix des sans Voix (VSV) tué en juin 2010, dont le corps a été retrouvé dans la périphérie de Kinshasa.
S’avançant d’un pas silencieux, Guillaume Ngefa a déposé sa gerbe de fleurs sur la tombe du “champion” des droits de l’homme. Puis, s’est incliné durant quelques minutes, avant de s’accroupir pour toucher tendrement la dalle qui a enseveli le corps de son illustre compagnon de lutte.
Larmes aux yeux, l’activiste devenu Haut fonctionnaire des Nations-Unies, directeur de la division “Droits de l’homme” de la Mission des Nations-Unies au Mali (Minusma), a refusé, à l’issue de l’hommage funéraire, de dire un mot. “C’est moralement incorrect…”, s’est-il justifié.
Guillaume Ngefa a tout de même expliqué que son infortuné ami et lui, sont parmi les pionniers des mouvements des droits de l’homme en RD Congo.
<i>“Nous avons fondé l’ex-Asadho dans la clandestinité sous la dictature de Mobutu. Nous nous sommes connus avec Chebeya étant encore étudiants. Nous avons cheminé ensemble avec Chebeya pour le renforcement de la démocratie, de l’Etat des droits et de la promotion des droits de l’homme dans ce pays. Nous avons travaillé ensemble. Lorsque nous avons eu cette mauvaise nouvelle de son décès, j’étais à l’extérieur du pays dans mes fonctions. Il est tout à fait normal que je puisse aller m’incliner devant sa tombe, faire la révérence nécessaire et aussi poser un acte familial, car Floribert Chebeya était à la fois un ami et un frère. A travers ce geste, je veux encourager ceux qui perpétuent son œuvre de défendre les droits de l’homme dans notre pays”</i>, a-t-il témoigné.
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Congolais revenu dans son pays pour poser un acte citoyen, en l’occurrence l’enrôlement afin de participer au destin de son pays, Guillaume Ngefa a effectivement obtenu sa carte d’électeur à l’Athénée
de la Gare, le même vendredi dans la journée. Un acte important aux yeux de l’opinion publique, car démontrant un intérêt politique majeur de son détenteur à l’avenir de son pays pour lequel il n’a jamais changé de nationalité.
<i>“J’ai obtenu ma carte d’électeur en vue d’exercer mon devoir de citoyen. Je respecte les lois nationales, pose des actes conformément à la loi et réaffirme mon attachement aux valeurs démocratiques et l’intérêt général, et enfin réitère mon attachement à la République Démocratique du Congo”</i>, a-t-il indiqué à la presse.
Congolais ayant travaillé en Côte d’Ivoire pendant la crise post-électorale, Ngefa a aussi exercé en Guinée Bissau, au Sénégal et à Genève(Suisse).
Ancien séminariste, ancien religieux, cette personnalité a rencontré divers acteurs politiques, des religieux et des membres de la société civile dont les leaders des organisations des jeunes et des leaders des organisations des femmes en RDC.
<b>Tchèques Bukasa</b>