Haut-Katanga : Jean Claude Muyambo dénonce la persistance de l'insécurité et parle de la responsabilité des autorités locales

Photo d'illustration
Jean-Claude Muyambo

Jean Claude Muyambo Kyassa, candidat déclaré à la prochaine présidentielle en RDC s'est exprimé vendredi à Lubumbashi autour des questions sécuritaires et sociales dans le Haut-Katanga. Il dénonce notamment les propos distillés quant à la responsabilité des opposants dans les actes de criminalité qui se passent dans la région du Katanga.

"Ceux qui m'appellent me demandent pourquoi 'à chaque fois qu'il fait noir à Lubumbashi, les populations commencent à courir comme dans un marathon pour rentrer à leurs domiciles. Pourquoi l'insécurité se vit seulement dans le Haut-Katanga ?  Et quand on dit que  l'insécurité est créée par l'opposition, cest un mensonge. Arrêtez de tromper la population. Si vous même, vous créez l'insécurité pour avoir l'argent, il faut avoir honte", dit-il lors de son point de presse du vendredi à Lubumbashi, dans le Haut-Katanga.

M. Muyambo a également fustigé ce qu'il a qualifié de détérioration de la situation sociale non seulement de la population mais aussi des fonctionnaires de l'État qui accusent des arriérés de salaire dans le Haut-Katanga.

"Les agents du gouvernement provincial, vous avez déjà fait trois mois sans paiements. Aujourd'hui, la farine c'est à 100.000 FC, voire 89 ou 70 mille. Et vous vous réveillez aujourd'hui pour dire que si le prix a haussé, c'est telle personne. Mais citez-le ! Donc pour vous, c'est Moïse Katumbi qui a fait grimpé le prix de la farine ? Si nous n'avons pas de courant électrique, c'est Moïse ? Les bandits, c'est Moïse ? Je pense que vous donnez beaucoup d'importance à Moïse. Le problème de la farine, il faut la crédibilité auprès de ceux qui doivent livrer cette denrée. C'est ça la confiance", poursuit-il.

La situation socio-économique de la province du Haut-Katanga se détériore. Au-delà de l'insécurité qui avait déjà repris avec un nouveau mode opératoire consistant à emballer ded corps dans des sacs, les produits de première nécessité ont également grimpé. Le sac de farine de maïs se négocie actuellement jusqu'à 100.000 francs congolais. D'où, selon le gouverneur Jacques Kyabula Katwe, la nécessité d'un renfort extérieur pour faire face à cette situation.

José MUKENDI