La sécurisation des candidats et de tout processus électoral revient premièrement à l'État, a affirmé mercredi 2 août, la Cheffe de la Monusco, Bintou Keita répondant à la demande de certains leaders de l'opposition et candidats présidents de la République qui ont sollicité un dispositif sécuritaire particulier auprès de la Monusco. Toutefois Bintou Keita, estime que la question peut faire l'objet des discussions au sein du comité de soutien au processus électoral dirigé par le VPM, ministre de l'intérieur et sécurité qui est le cadre approprié et qui doit faire des recommandations.
"Nous avons effectivement répondu à cette requête en étant très clair, la sécurisation des candidats, de tout candidat, de tout le processus électoral revient en premier lieu à l'État. Dans le contexte de cette demande, nous voyons une opportunité à l'intérieur du comité de soutien et de sécurisation du processus électoral qui est chapeauté par le VPM, ministre de l'intérieur, sécurité et affaires coutumières et dans lequel la Monusco, à travers la composante police mais aussi à travers la composante politique et la composante de Conseil électoral se retrouvent et nous pensons que c'est le cadre approprié pour faire les recommandations pour assurer la sécurisation de tous et de toutes. Nous pensons que dans ce contexte il faut aussi avoir une approche particulière par rapport aux candidats", a déclaré Bintou Keita.
Les incidents ayant émaillé l'arrivée à Kananga (Kasaï-Central) du député national et candidat déclaré à la présidentielle de décembre prochain Delly Sesanga ont suscité des réactions dans l'environnement sociopolitique congolais. Face à cette situation, deux autres candidats à la présidentielle à savoir Moïse Katumbi et Matata Ponyo ont alerté sur des faits de violence qui deviennent récurrents en République Démocratique du Congo au point de créer un climat délétère en cette période pré-électorale. Les opposants Katumbi, Matata et Sesanga demandent à cet effet à la Monusco, un dispositif sécuritaire approprié pour la protection des candidats présidents pendant la période électorale.
Clément MUAMBA