Le processus électoral lancé en République démocratique du Congo arrive à sa phase cruciale avec la clôture des dépôts des candidats présidents et l'étape à venir de la campagne électorale. La société civile craint un risque d'implosion avec en prime des affrontements inter-ethniques, la prolifération des discours de la haine, des menaces et intimidations ainsi que des manipulations politiques.
De ce fait, le réseau Pona Congo a appelé la CENI, au cours d'une conférence de presse tenue mercredi 12 septembre, à signer son pacte social déposé dans ses bureaux pour l'intérêt des congolais afin d'éviter les violences postélectorales.
"Cette conférence de presse fait suite à notre requête déposée à la CENI par le réseau Pona Congo, après avoir realisé des consultations dans les 145 territoires congolais et plus de 35 villes. Nous avons produit un contrat social qui relaye les préoccupations des congolais. Nous pensons que la CENI devra prendre des engagements dans son rôle d'assurer la régularité des élections. Ces dernières sont des moments de choix de l'avenir du pays pour les 5 prochaines années. Nous rappellons à la CENI qu'elle doit signer son pacte social déposé dans ses bureaux pour l'intérêt des congolais afin d'éviter les chaos en gestation. La CENI doit prendre des engagements qu'elle va proclammer les vrais résultats issus de la volonté populaire", explique Emmanuel Mabunguta, membre du réseau Pona Congo.
Le document de ce mouvement de la société civile déposé à la CENI formule 4 recommandations, à savoir : 1. Le respect de la date du 20 décembre comme jour des élections présidentielles législatives et communales comme indiqué dans le calendrier électoral ; 2. La publication des résultats traduisant la vraie volonté populaire ; 3. L’affichage des résultats dans tous les bureaux de vote ; 4. La garantie que tous les votants seront effectivement issus du fichier électoral.
Le réseau Pona Congo attend de la CENI, la signature de son pacte d'engagement. Il indique que la non-signature de ce pacte pour amorcer la paix des braves entre parties prenantes au processus électoral et apaiser les tensions susceptibles de conduire la RDC a l’implosion, questionnerait sur le véritable agenda des animateurs de la CENI, à commencer par son président et "obligerait la population congolaise à les identifier comme traîtres à la nation et par conséquent à rejeter les résultats issus de ces élections", indique le document déposé à la CENI.
Jordan MAYENIKINI