Antipas Mbusa Nyamwisi, ministre d’État en charge de l’Intégration Régionale a lancé au nom du Gouvernement, ce jeudi 12 octobre, les de la 8e session de la grande commission mixte RDC-Ouganda.
Dans son mot, le ministre d’État a fait observer un instant de silence en mémoire des victimes du terrorisme
au Nord-Kivu et en Ituri en RDC mais aussi des enfants massacrés puis incendiés dans leurs dortoirs au Lycée Lubhiriha dans la localité frontalière de Mpondwe en Ouganda. Dans le même sens, les FARDC et les UPDF tombés au front en opération conjointe contre les ADF.
Il a également mentionné l’agression de la RDC par le Rwanda via son supplétif, M23.
Plaidant pour le renforcement des liens entre les peuples ougandais et congolais, Mbusa pense que ces derniers attendent beaucoup de ces assises.
« Si les frontières héritées de la colonisation ont servi à séparer administrativement le peuple africain, elles ne sont pas parvenues à briser les liens séculaires de fraternité qui les unissent. Ni la traite des Noirs, ni la colonisation, ni les crises sanitaires (Covid19, EBOLA), ni même les conflits divers n'ont entamé notre résilience et notre besoin de construire un destin commun. Les populations de nos deux pays attendent beaucoup des résolutions qui seront prises de ces assises. Le partenariat d'échanges entre les populations de nos deux pays et le couloir de transit vers et en provenance des ports de MOMBASA et de DAR-ES-SALAAM sont des opportunités qui lient femmes et hommes d'affaires de nos deux pays ».
Il salue la qualité de la délégation envoyée par l’Ouganda pour ces assises pour notamment échangés tous les sujets, mêmes ceux qui fâchent.
« La qualité de la délégation dépêchée à Kinshasa, par le Gouvernement Ougandais, laisse entrevoir sa mobilisation autour du sujet et témoigne du besoin de raffermir les liens d'amitié et de fraternité qui unissent nos deux peuples; et mieux, traduit le souci partagé d'avoir un cadre permanent d'échanges et des discussions sur tous les sujets même ceux qui fâchent, afin d'arrondir les angles parfois aiguisés par des moments des crises, pour qu'au final nous puissions consolider un avenir commun de sécurité et de prospérité pour tous. L'occasion s'y prête donc très bien », précise le ministre d’État.
Pour ce représentant du du gouvernement, « les frontières ne doivent donc plus être des barrières, mais des ponts entre nos peuples. Fort de cette conviction, je formule le vœu que les travaux de cette 8ème Session de la Grande Commission Mixte RDC-OUGANDA soient un succès mémorable », souhaite-t-il.
« La rencontre de ce jour est la 8ème Session de la Grande Commission Mixte République Démocratique du Congo-République d’Ouganda. Elle se tient CINQ (5) ans après la SEPTIEME qui s’est tenue à MUNYONYO-KAMPALA, en octobre 2018. Toutefois, malgré plusieurs reports, les rencontres sectorielles ont été organisées entre les deux parties et notre travail d’aujourd’hui consiste à faire l’évaluation de toutes les questions qui ont été débattues dans les quatre (04) Sous Commissions classiques, à savoir : 1. Sous-Commission Politique, Diplomatie et Gouvernance ; 2. Sous-Commission Economie, Finances et Infrastructures ; 3. Sous-Commission Socio-culturelle ; 4. Sous-Commission Défense et Sécurité », précise Mbusa Nyamwisi.
Il faut souligner que la plupart de ces thématiques ont déjà abordé plusieurs sujets au cours de la session précédente, et ne demandent qu’une évaluation et un suivi.
D’autres sujets, dit le patron de l’Intégration régionale, par contre, sont totalement nouveaux et nous sont imposés par le contexte évolutif de la région.
Par ailleurs, il faut noter que les deux Chefs d’État Félix TSHISEKEDI et YOWERI KAGUTA MUSEVENI veulent résolument que « nous puissions élaborer des solutions aux problèmes communs de nos deux peuples notamment la libre circulation rendue difficile par des frontières coloniales devrait être restaurée par une suppression de paiement des droits d’entrée et par la construction d’infrastructures routières pour une communication rapide ; les échanges commerciaux rendus difficiles par des barrières tarifaires et non tarifaires devraient être rétablis dans leur forme la plus fluide ; nos frontières devraient désormais être les lieux de recherche de solutions à nos problèmes sécuritaires communs et des bassins de développement ».
Ouverts jeudi 12 octobre à l’hôtel Rotana, ces travaux vont se clôturer le samedi 14 octobre prochain au salon bleu de l’immeuble du Gouvernement.