Au cours du premier mandat du Président Félix Tshisekedi, Journaliste en danger (JED) a recensé plus de 500 atteintes à l'encontre de la presse, dont 5 journalistes tués. Le rapport annuel de JED, intitulé "Le Bilan de la liberté de la presse sous le premier mandat du Président Félix Tshisekedi," met en lumière les graves violations de la liberté de la presse en République Démocratique du Congo (RDC).
Ces chiffres inquiétants seront publiés ce jeudi 2 novembre à l'occasion de la Journée Internationale de la fin de l’impunité des crimes commis contre les journalistes.
Le rapport révèle que pendant le premier mandat de Félix Tshisekedi, le Service de monitoring de JED a documenté au moins 523 cas d'attaques contre la presse, dont 5 journalistes ont perdu la vie. Plus de 160 journalistes ont été arrêtés, et plus de 130 journalistes et professionnels des médias ont été victimes de menaces ou de violences physiques. En outre, 123 cas de médias attaqués, fermés, ou d'émissions interdites ont été enregistrés.
Le rapport met également en évidence les cas tragiques de journalistes tués ou portés disparus, notamment dans les provinces de l'Est de la RDC, touchées par la violence des groupes rebelles. Au moins 3 journalistes ont été assassinés en 2021, et un journaliste est porté disparu depuis décembre 2020 après avoir été enlevé par des miliciens.
Les journalistes décédés tragiquement incluent Héritier Magayane, journaliste de la RTNC, station locale de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu, tué le 8 août 2021. Barthelemy Kubanabandu Changamuka, journaliste de la Radio Communautaire de Kitshanga (CORAKI FM), a été assassiné le 9 mai 2021. Joel Mumbere Musavuli, directeur de la Radio Communautaire Babombi, et son épouse ont été attaqués à l'arme blanche le 14 août 2021. Bwira Bwalite, directeur de la radio communautaire de Bakumbole, est porté disparu depuis le 16 juin 2020.
Le rapport met également en avant l'absence d'enquêtes pour identifier les auteurs ou les commanditaires de ces crimes et les motifs de ces actes.
Alors que la RDC se prépare pour des échéances politiques cruciales, notamment les élections présidentielles, JED souligne que la sécurité des journalistes est essentielle pour garantir un processus électoral fiable et transparent. Depuis le début de l'année électorale, JED a documenté au moins 88 cas d'attaques contre les journalistes, notamment des violences physiques, des arrestations, des fermetures de médias, et des interdictions d'émissions politiques.
Le rapport de JED appelle à une action urgente pour garantir la sécurité des journalistes et protéger la liberté de la presse en RDC.