Pendant que le projet de loi des finances 2024 est soumis à la commission économie et finances (ECOFIN) du Sénat, les organisations de la société civile, réunies au sein de l’Alliance citoyenne pour la gouvernance sécuritaire (ACGS), jugent insuffisant le budget alloué à la gouvernance sécuritaire.
« La gouvernance sécuritaire bénéficie d’une dotation à la hauteur d’un milliard des francs congolais, soit 397 008 dollars américains au taux budgétaire de 2518,33 FC, le dollar américain », a indiqué Bishop Abraham Djamba, à la tête de cette structure, qui a rencontré Modeste Bahati, président du Sénat, ce jeudi 9 novembre dans son cabinet de travail.
Cette organisation sollicite ainsi, auprès du Sénat, des crédits additionnels d’au moins 7 milliards de francs congolais au chapitre 25806, pour permettre au ministère de l’intérieur de relever les défis sécuritaires.
« Ce montant est censé couvrir notamment le fonctionnement des comités locaux de sécurité dans les entités de base avec une large participation des citoyens en vue d’anticiper sur les menaces sécuritaires et de traiter efficacement les causes des problèmes sécuritaires. Ces frais vont permettre la mise à jour des arbres généalogiques des familles régnantes et la codification des règles de succession, pour résoudre pacifiquement les conflits et assurer la stabilité du pouvoir coutumier, l’établissement des diagnostics partagés de sécurité et l’élaboration des plans locaux de sécurité pour résoudre durablement les problèmes sécuritaires », a fait savoir Bishop Abraham Djamba, au sortir de la réunion avec le président du Sénat.
A en croire Abraham Djamba, cet ajout permettra également de résoudre le cas de non-paiement des administrateurs des territoires et leurs assistants, qui accusent plusieurs mois de retard dans le paiement. « Ceci va permettre de consolider l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national et assurer ainsi sa sécurité », a-t-il expliqué.
Le président du Sénat a été réceptif à ces revendications. « Il a sollicité que nous puissions discuter profondément de nos propositions avec la commission ECOFIN, et c’est ce qui va être fait », a conclu Bishop Abraham Djamba.
Pour rappel, les sénateurs ont déclaré recevable, mardi 7 novembre, le projet de loi de finances de l’exercice 2024. Il est envoyé à la commission ÉCOFIN pour un examen approfondi. Celle-ci dispose de cinq jours pour présenter le rapport de son travail.
Bruno Nsaka