Depuis les élections présidentielle et législatives de décembre 2023 suivies de celles des sénateurs, gouverneurs et vice-gouverneurs en avril 2024, la province du Haut-Uele semble faire une rotation autour d'elle-même. La vie devient de plus en plus chère tant dans la ville d'Isiro son chef-lieu, que dans les territoires.
Lors de son discours à l’occasion de l’ouverture de la session de septembre en début de semaine, le président de l'Assemblée provinciale du Haut-Uele n’a pas caché son mécontentement et a appelé le gouvernement provincial nouvellement installé à se mettre au travail.
“Je ne peux passer sous silence le calvaire que notre population est en train de subir avec la hausse vertigineuse des prix sur le marché à cause du délabrement total de nos routes qui desservent le chef-lieu de la province. L'état actuel de nos routes est une honte pour le Haut-Uele, une province riche à diverses potentialités. C'est ainsi que j'invite le gouverneur de province à prendre toutes les dispositions nécessaires pour relever ces défis majeurs de réhabilitation de principales routes qui desservent notre province. C'est la priorité des priorités”, a indiqué Justin Zamba, président de l’Assemblée provinciale du Haut-Uele.
Les routes dans le Haut-Uele sont en état défectueux, les véhicules transportant les marchandises ont du mal à atteindre la destination sur des tronçons de 200 à 300 kilomètres où il faut des dizaines de jours. De plus, les tracasseries liées notamment à la persistance des barrières illégales à travers la province mettent en mal la libre circulation des personnes et des biens.
À ce jour, le petit sachet de sel de table qui s'achetait entre 500 et 700 FC il y a près de deux mois, se négocie actuellement entre 1500 et 2000 FC.
Joël Lembakasi