RDC : la mystérieuse maladie à Panzi fait 30 morts confirmés et 44 décès en enquête, voici tout ce que l’on sait sur les symptômes

Service infographie ACTUALITE.CD
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Une alerte sanitaire a été déclarée dans la zone de santé de Panzi, située à 417 km de Kenge, où une maladie inexpliquée aurait causé plusieurs dizaines de décès en l’espace d’un mois. Le ministre de la Santé publique, de l'Hygiène et de la Prévention, Samuel Roger Kamba, a confirmé hier lors d’une conférence de presse la gravité de la situation.

Selon les premières informations recueillies, cette maladie présente des symptômes tels que fièvre, toux, écoulement nasal (rhinorrhée), maux de tête (céphalées), anémie sévère et, dans certains cas, une détresse respiratoire. Les enfants de moins de 5 ans sont particulièrement touchés, représentant 40 % des cas recensés.

Depuis la fin octobre, la maladie a causé au moins 30 décès confirmés dans les centres de santé locaux, selon le ministre Kamba. En outre, la communauté a signalé 44 autres décès, bien que ceux-ci n’aient pas encore été directement reliés à l’épidémie. Si ces cas sont confirmés, le bilan total pourrait atteindre 77 morts.

La zone touchée, déjà marquée par des conditions sanitaires précaires et un taux de malnutrition infantile alarmant de 60 %, rend la situation particulièrement préoccupante. "C’est une population très fragile qui fait face à cette épidémie", a expliqué le ministre.

L’équipe d’intervention dépêchée sur place a dû affronter des routes difficiles, particulièrement en période de pluie, retardant son arrivée de 48 heures. Des prélèvements ont été effectués sur les patients et envoyés à Kinshasa pour des analyses PCR afin d’établir un diagnostic précis. Les résultats sont attendus dans les prochains jours.

Le ministre a indiqué que le tableau clinique observé s’apparente à un syndrome grippal sévère. "Il s’agit d’une maladie fébrile qui commence souvent par une toux et un écoulement nasal, et qui, dans certains cas, évolue vers une détresse respiratoire", a-t-il détaillé.

Les autorités sanitaires poursuivent leur enquête sur le terrain, notamment à travers des autopsies communautaires pour relier les décès signalés par la population à l’épidémie. Le ministère de la Santé appelle également à la vigilance et à une coopération accrue des habitants pour contenir la propagation de cette maladie encore non identifiée.