Kinshasa : Daniel Bumba fait la ronde de la ville au lendemain des manifestations contre l’agression rwandaise

Après une journée marquée par des manifestations violentes contre ce que les Congolais qualifient d’agression rwandaise, le calme est progressivement revenu dans la capitale congolaise. Le gouverneur de Kinshasa, Daniel Bumba Lubaki, a sillonné la ville ce mercredi 29 janvier pour s’assurer que son appel au calme avait été entendu et pour évaluer les dégâts causés par les manifestants la veille.

Les manifestations, qui ont éclaté le mardi 28 janvier 2025, étaient une réponse à la perception d’une ingérence rwandaise dans les affaires de la République démocratique du Congo (RDC), notamment dans l’est du pays où des groupes armés continuent de semer la terreur. Les manifestants, exigeant une réponse ferme du gouvernement congolais, ont saccagé plusieurs sites stratégiques de la ville.

Le gouverneur de la ville de Kinshasa, Bumba Lubaki, a entamé sa tournée d’évaluation à l’Institut des Sciences et Techniques Appliquées (ISTA), un des premiers sites touchés par les actes de vandalisme. Il s’est ensuite rendu à GGMart Hyper, un grand centre commercial de la ville, avant de passer par la société Socimex à Limete, dont les installations ont également été endommagées.

La visite s’est poursuivie aux ambassades des États-Unis et de la Belgique, cibles symboliques des manifestants, ainsi qu’au supermarché SK et aux locaux de l’opérateur téléphonique Orange. Ces lieux, souvent perçus comme des symboles de l’influence étrangère, ont subi des dégradations importantes.

Dès le mardi, jour des manifestations, le gouverneur Daniel Bumba Lubaki s’était déplacé dans plusieurs communes de Kinshasa pour appeler à la retenue et superviser les efforts visant à rétablir l’ordre public. Son intervention semble avoir porté ses fruits, car les rues de Kinshasa ont retrouvé leur calme habituel ce mercredi.

Ces manifestations s’inscrivent dans un contexte de tensions persistantes entre la RDC et le Rwanda. Kinshasa accuse Kigali de soutenir des groupes armés actifs dans l’est du Congo, une accusation que le Rwanda dément catégoriquement. Les récentes escalades dans la région ont exacerbé les frustrations de la population congolaise, qui exige une réponse plus ferme de la part des autorités nationales et de la communauté internationale.

Les autorités congolaises continuent de surveiller la situation de près, tout en appelant à la retenue et au dialogue pour éviter une nouvelle flambée de violence. Le gouvernement a également promis de renforcer la sécurité dans les zones sensibles et de poursuivre les responsables des actes de vandalisme.

Kuzamba Mbuangu