La fondation internationale Issa Hayatou a appelé, ce samedi 22 février, la Confédération africaine de Football (CAF) et le Comité international Olympique (CIO) à sanctionner le Rwanda, invoquant le soutien de Kigali au groupe terroriste du M23/AFC dans le conflit en cours dans l’est de la RDC.
Dans une conférence de presse tenue, Anoi Niniba Castro, président de cette ONG internationale, qui a pour mission d’aider au développement du football des jeunes et promouvoir la paix sur le continent africain par le sport entre autre le football, a exprimé la solidarité de cette structure envers la République démocratique du Congo face aux agressions du groupe armé M23 et du Rwanda.
« La RDC est gravement victime dans sa grande partie est d'agressions sauvages et de tueries de ses filles et de ses fils par un groupe terroriste appelé M23 et le Rwanda, un Etat que nous traitons de voyous, manipulés par une nébuleuse des réseaux occidentaux qui agit sur le sol congolais dans le seul but de contrôler et piller les richesses naturelles du pays. Nous ne pouvons pas rester les bras croisés face à l'agression barbare du Rwanda contre le peuple congolais et le président Félix Antoine Tshisekedi. Surtout que la Fondation International Issa Hayatou l'avait honorée et célébrée en novembre 2022 au Bénin, puis en janvier 2023 au Palais de la Nation à Kinshasa pour ses multiples actions de paix menées en Afrique. La Fondation Internationale Issa Hayatou a décidé par ma voix de tenir cette rencontre avec la presse pour condamner fermement et sans réserve le Rwanda et le M23 pour les crimes qu'ils continuent de perpétrer en ce moment même en République démocratique du Congo », a-t-il déclaré devant la presse.
En outre, le président de cette organisation a condamné ces actes, qu'il a qualifiés de génocide, et a demandé à la Cour pénale internationale (CPI) de se saisir de la situation pour émettre un mandat d'arrêt contre le président rwandais Paul Kagame et le chef du M23/AFC, Corneille Nanga. Il a aussi fait remarquer l'importance d'une riposte internationale face à ces violations des droits humains en Afrique, en mettant en lumière l'inégalité de traitement par rapport à d'autres conflits.
« La Fondation International Issa Hayatou invite donc ses agresseurs à se retirer sans condition des territoires congolais qu'ils occupent et à mettre fin à leur avancée qui ne fait qu'endeuiller le peuple congolais. Par ailleurs, la Fondation Internationale Issa Hayatou apporte tout son soutien aux forces armées de la République démocratique du Congo, aux Wazalendo, aux forces burundaises et sud-africaines qui défendent la souveraineté du pays, ses institutions et les populations à l'est du Congo. La Fondation Internationale Issa Hayatou s'incline avec profond respect devant la mémoire de tous les vaillants soldats de différents pays africains qui ont perdu la vie en défendant la souveraineté de la République démocratique du Congo. En Afrique de l'Ouest, pour 3 000 morts, un ancien chef d'État avait été traduit pendant 10 ans devant la Cour pénale internationale. A ce jour, l'agression et les tueries du Rwanda et du M23 ont largement dépassé le nombre de 3 000 morts dans l'est du Congo, ce qui constitue un génocide et des crimes contre l'humanité. Et c'est pourquoi la Fondation International Aïssa Yatou invite instantanément la Cour pénale internationale à s'autosaisir de la grave situation à l'est du Congo pour décerner un mandat d'arrêt international contre le premier dirigeant du Rwanda, qui est le cerveau de tous ces crimes contre l'humanité, et son complice qui répond en qualité du chef du groupe terroriste M23. Bien entendu, nous parlons de Paul Kagame et d'un certain Corneille Nanga, conformément aux règles de fonctionnement de la CPI. En décernant ce mandat d'arrêt, la CPI éviterait les deux poids deux mesures pour ne pas mettre en péril sa crédibilité sur le continent africain. Quand on sait que pour 3 000 morts en Côte d'Ivoire, ils avaient déféré devant leur institution l'ancien chef d'État ivoirien, alors qu'en est-il pour plus de 3 000 morts en RDC », a ajouté Anoi Niniba Castro.
Malgré les interpellations de la communauté internationale et des organisations régionales, la rébellion du M23, soutenue par le Rwanda, poursuit son avancée dans la province dans l’est de la RDC, aggravant la crise sécuritaire et humanitaire dans cette partie du pays. Les résolutions issues du sommet conjoint SADC-EAC ne sont pas toujours mises en œuvre. Kinshasa attend désormais des décisions concrètes de la part de ses partenaires régionaux et internationaux pour freiner l’avancée et obtenir le retrait de la coalition M23-AFC-RDF.
Fiston MOKILI