Tshopo: un renfort militaire envoyé dans le territoire de Bafwasende à la base de l’insécurité grandissante, au moins 80% de la population vident Opienge, selon les autorités

Opienge sur la carte
Opienge sur la carte

C'est une alerte de la société civile confirmée par l'administrateur du territoire de Bafwasende, précisément dans la localité d'Opienge. Des militaires FARDC sont à la base de l'insécurité et des cas d'exactions depuis janvier 2025, alertent la société civile force vive ce lundi 10 mars 2025, lors d'une interview accordée à ACTUALITE.CD.

Cette organisation a d'abord alerté sur la mort d'un jeune homme d'une vingtaine d'années froidement abattu par un soldat. D'après la même source, « le militaire avait tiré six balles dans son corps ». Et selon l'administrateur du territoire, « ça ne fait même pas dix jours qu'ils l'ont abattu inutilement ». 

Il s'agit du bataillon jungle envoyé à Opienge dans le cadre d'un renfort notamment face à l'expression du M23. Opienge, dans le territoire de Bafwasende, se situe près du Nord-Kivu. Les habitants de cette entité vivent dans l'inquiétude totale. « Les gens ont quitté des maisons pour la forêt », avance la société civile. L'administrateur Willy Simbiye parle de plus de 80% de la population qui fuit les militaires. 

« Les militaires provoquent la population. Ils provoquent des barrières partout. Plus de 80% de la population ont quitté le lieu », a-t-il laissé entendre. Selon Désiré Aliene, l’un des responsables de la société civile « la population d'Opienge cherche comment atteindre Bafwasende centre, il n'y a pas moyen, les militaires ont barricadé la route ». 

Les causes de l'insécurité militaire ne sont pas encore connues. L'administrateur du territoire et la société civile ont déjà saisi les autorités provinciales. Soulignant l'urgence de la situation, Willy Simbiye et la société civile attendent des mesures urgentes pour rétablir l'ordre à Opienge. 

Gaston MUKENDI, à Kisangani