L’Angola a officiellement annoncé ce lundi la fin de la mission de médiation lui confiée par l’Union africaine de la crise entre la République démocratique du Congo et le Rwanda.
La Présidence angolaise explique avoir tout fait pour résoudre les différends entre les deux Etats voisins, à la base de l’instabilité dans l’est de la RDC, mais sans succès. C’est notamment les multiples réunions ministérielles et celles des chefs des renseignements « auxquels la RDC s’est engagée à neutraliser les éléments de FDLR et le Rwanda à procéder au retrait de ses Forces de Défense du territoire congolais jusqu’aux limites des frontières entre les deux pays ».
« Tenant compte que ces préalables étaient les principales revendications des parties, avec cet engagement, les conditions pour le sommet du 15 décembre de l’année passée, qui devrait se tenir à Luanda, étaient jugées créées. Mais, malheureusement, ceci n’a pas eu lieu vue l’absence du Rwanda à la rencontre », regrette la Présidence angolaise dans un communiqué.
En plus, l’Angola dit avoir milité pour arriver à des discussions directes entre le gouvernement congolais et les rebelles.
« A cet égard, elle y a travaillé et a pu obtenu le consentement des deux parties pour que la première ronde de ces négociations eût lieu à Luanda le 18 mars de l’année en cours, action nouvellement avortée in extremis par un ensemble des facteurs, dont certains externes et étranges aux processus africains déjà en cours », explique la partie angolaise.
Le Président de l’Angola João Lourenço, désormais président en exercice de l’Union Africaine dit vouloir se concentrer sur son mandat à la tête de l’organisation continentale. Il laisse ainsi la place à d’autres initiatives « qui peuvent contribuer à la résolution des différents conflits qui perdurent dans notre continent, en vue de faire taire les armes et d’arriver à une paix définitive ».