La pénurie d’eau potable se fait de plus en plus sentir dans la ville de Mbuji-mayi, chef-lieu de la province du Kasaï-Oriental. Depuis près d’un mois maintenant, femmes, hommes et jeunes se précipitent aux fontaines toute la journée, à la recherche de cette denrée, dans des conditions difficiles. Aux robinets, c’est encore à une forte bataille qu’il faut se livrer.
Actuellement, le bidon de 20 litres d’eau vendu initialement à 500 francs congolais, se négocie entre 1500 et 200 francs Congolais. Ceux qui ne savent pas résister à ces batailles quotidiennes ont le choix entre s’approvisionner dans les rivières et parcourir de longues distances à pied, même en soirée. La situation s’aggrave du jour au lendemain.
« Il est impensable de voir Mbujimayi manquer d'eau en 2025, et pendant de longues semaines. Ce n’est pas possible. Si quelqu’un voyait notre souffrance, la situation aurait été déjà différente », déclare un jeune garçon à la recherche de l’eau.
Selon la REGIDESO, la société nationale d’électricité(SNEL) ne fournit plus une électricité suffisante pour faire fonctionner les pompes. Une panne d’un groupe motopompe de 900 mètres cube par heure a aggravé la situation, limitant la production à 400 mètres cube par heure via un système thermique de secours.
« On donnait 7 heures par jour avec la zone haute. Actuellement, on ne donne que 3 heures », a indiqué le directeur régional de la REGIDESO Didier Mbudi Lelo.
L’autre élément qui favorise cette situation est la coupure du courant provenant de la centrale hydroélectrique de Tubi Tubidi ( une production moyenne de 7 mégawatts d'énergie électrique), devenue desservatrice principale dans la ville.
(Re) Lire : Kasaï-Oriental : la ville de Mbuji-Mayi privée du courant de Tubi Tubidi
Michel Cyala