Les autorités militaires au Sud-Kivu ont entamé dimanche 24 mars 2019 la suppression des barrières illégales dans plusieurs localités du territoire de Fizi. Une délégation de l’armée conduite par le colonel Bawala Jean-Bosco séjourne dans la région.
Dès son arrivée à Baraka, la délégation a démantelé la barrière de Kalinga-Nord qui dénoncée pendant plusieurs années par la société civile. Cette barrière était surtout à la base des journées ville morte et d’autres actions citoyennes menées par les forces vives locales.
A Misisi, une dizaine de barrières ont été également démantelées notamment sur la route nationale numéro 5 entre Fizi et Lulimba. Ces barrières étaient érigées par les services des mines ainsi que de transport et communication.
« Les barrières illégales érigées sur la RN 5, Uvira-Misisi-Nyange viennent d'être supprimées ce lundi sur ordre de la haute hiérarchie militaire (…) depuis plusieurs jours les organisations de défense de droits de l'homme accusent les militaires FARDC de tenir des barrières », a déclaré le capitaine Dieudonné Kasereka, porte-parole de l’opération Sokola sud au Sud-Kivu.
La nouvelle société civile avait récemment appelé à trois journées mortes pour protester contre ces barrières accusant l’armée des tracasseries car tout passant était obligé de débourser jusqu’à 2 000 FC à chaque barrière.
Il y a un mois, l’armée avait déjà démantelé les barrières illicites dans le territoire de Kabare. Les activistes de défense des droits de l’homme se disent satisfaits de cette décision et souhaitent que celle-ci ne soit pas de courte durée.
Lubunga Lavoix, depuis Baraka