Le dossier Bukanga Lonzo continue à faire couler encre et salives. ACTUALITE.CD apprend par exemple que c’est depuis le 28 avril que le procureur général près la cour de constitutionnelle et président du conseil supérieur de la magistrature a.i.,Mukolo Nkokesha Jean-Paul, avait saisi l’Assemblée nationale et le sénat par le biais d’un réquisitoire.
Plusieurs personnes sont pointées du doigt comme par exemple la député Louise Munga Mesozi.
Pour rappel, le gouvernement avait signé le 20 février 2014 avec AFRICOM COMMODITIES un contrat de gestion du Parc Agro-Industriel de Bukanga-Lonzo.
Quatre ministres avaient représenté la partie congolaise: le ministre délégué auprès du Premier ministre et chargé des finances Kitembi Kibol Mvul, la ministre du portefeuille Munga Mesozi, le ministre de l’Industrie et PME Remy Musungayi Bampale et le ministre de l’agriculture du du développement rural Chrysostome Vahamwiti représente par le ministre des affaires foncières Mwinga Bila.
Une année plus tard, soit le 24 mars 2015, Christo Grobler et Peter Venter, administrateurs de AFRICOM COMMODITIES, ont signé avec l’Etat représenté par la ministre du portefeuille Louise Munga Mesozi, une convention d’actionnaires créant les trois sociétés du groupe Parc Agro-Industriel de Bukanga Lonzo: Société d’aménagement et de gestion du Parc (PARCAGRI S.A), société d’exploitation du Parc (SEPAGRI S.A) et Marché International de Kinshasa (MARIKIN S.A).
Il était question que l’Etat congolais verse 85% du capital et Africom 15% dans la première société. La partie congolaise devait également libéré 70% du capital de la deuxième société et Africom 30% et pour la troisième société l’Etat congolais et Africom devaient verser chacun 50% du capital social. Selon l’Inspection Générale des Finances, Africom n’a jamais libéré ses parts sociales alors que l’Etat congolais aurait payé au-delà de ce qu’il devait.
On reproche à la député Louise Munga Mesozi comme signataire de la convention d’actionnaire de n’avoir pas veillé à la bonne exécution de celle-ci au point de tolérer que l’Etat congolais ait pris la charge de libérer les parts sociales revenant à Africom.
« Il y a la un enrichissement illicite d’Africom qui demande des explications », écrit le procureur général près la cour de constitutionnelle et président du conseil supérieur de la magistrature a.i. Mukolo Nkokesha Jean-Paul.
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