La société congolaise pour l'État de droit (SCED), une organisation de défense des droits de l'homme active dans l'espace Kasaï déplore le décès de l'infirmier Tshibert Tshibuabua Kapuku, en pleine audience mardi dernier à la Cour militaire de l’ex-Kasaï Occidental. Ce dernier était détenu depuis 4 ans comme témoin sans être inculpé, dans le dossier de meurtre de deux experts de l’ONU en 2027.
Dans un communiqué publié jeudi, SCED note l'absence d'un dispositif médical mobile au procès, dispositif qui aurait permis, aux yeux de SCED, la prise en charge rapide de la victime lorsqu'elle a ressenti le malaise.
L'organisation dont le directeur général est le bâtonnier honoraire du Kasaï Central Dominique Kambala soulève toujours dans son communiqué, un certain nombre de questions.
« L'action de la cour militaire supérieure n'apparaît-elle pas comme un bateau de contentieux sans durée de navigation, sans limitation des étapes à franchir, semble échapper même aux conducteurs qui se font surprendre par la mort des passages ? Devant les versions contradictoires de cette mort brutale, l'auditorat militaire supérieur serait-il en mesure de mener des investigations médicales légales afin de déterminer la véritable cause du décès du renseignant Tshibuabua Kapuku ? Enfin, qui endossera la responsabilité civile de cette mort vis-à-vis de la famille ? ».
Pour rappel, le témoin Tshibert Tshibuabua Kapuku présent dans le box des accusés avait ressenti un malaise lors de l’audience de mardi. Acheminé à l'hôpital provincial de Kananga, ce témoin en détention à l'auditorat depuis 4 ans a rendu l'âme.
Son corps est encore gardé à la morgue et une enquête a été ouverte par l'auditorat militaire. Certains de ses codétenus, à l'instar de Jean Bosco Mukanda et Constantin Tshidime Bula Bula ont déjà été entendus sur la provenance d'un breuvage que la victime avait consommé la veille du procès.