Le directeur de cabinet adjoint de la gouverneure du Maï-Ndombe, Willy Nselike, a démissionné de son poste, il y a environ une semaine. Au micro d'ACTUALITE.CD, il dénonce un climat de mésentente qui règne entre la gouverneure de la province Ritha Bola et son adjoint Jacks Mbombaka.
A l'en croire, la province du Maï-Ndombe a du mal à décoller suite au manque de cohabitation qui caractérise l'exécutif.
" Nous avons été nommés par l'ancienne équipe et reconduits par la nouvelle équipe. Au niveau de la tête de l'exécutif provincial, il y a de mésentente entre l'autorité provinciale et son adjoint. Et nous autres, nous devenons comme des victimes. On veut nous classer en termes d'obédience alors que nous sommes venus servir la République et non les individus. Un directeur de cabinet doit bénéficier de la confiance de son chef. Dans un climat de suspicion et de méfiance, on ne peut que quitter ce cabinet parce qu'on ne saura pas donner le meilleur de soi-même ", explique-t-il.
A cette allure, il estime que la province ne va pas réaliser ses objectifs assignés.
" Donc à partir du moment où l'intérêt général qui est la satisfaction des intérêts de la population n'est pas pris en compte par contre ce sont des querelles individuelles, cet environnement est pollué et un homme sérieux ne peut pas rester. C'est pourquoi j'ai pris la décision de quitter ce gouvernement. Cette cohabitation qui pose problème ne peut pas nous amener à atteindre les objectifs assignés pour satisfaire les besoins de la population ".
Par ailleurs, il appelle la crème intellectuelle de la province à ne pas flatter les autorités.
" Je constate comme homme politique que les avancées ne sont pas très significatives dans notre province. Il faut que les intellectuels arrivent à dire la vérité aux autorités. Quand ça ne va pas, il faut le dire. Il ne faut pas flatter les autorités. Il y a un groupe de gens qui prennent les autorités en otage en leur racontant des mensonges ".
La province de Mai-Ndombe est borné au nord par la province de l’Équateur, au nord-est par la province de la Tshuapa, à l’ouest par le fleuve Congo qui le sépare de la République du Congo, au sud par l’affluent Kasaï et à l’est par la province du Kasaï. Sa superficie est de 127 341 km2. Sur le plan administratif, il est subdivisé en 8 territoires, 19 secteurs et 52 groupements.
Jordan MAYENIKINI, à Inongo