RDC-Sécurité: Le programme de la Coalition Congo ya Makasi du quatuor Katumbi-Mukwege-Matata-Sesanga prévoit de porter le budget de la défense à 10 % du budget national 

Denis Mukwege, Matata Ponyo, Delly Sesanga et Moise Katumbi
Denis Mukwege, Matata Ponyo, Delly Sesanga et Moise Katumbi

Lors de la rencontre du 13 au 17 novembre, initiée par les organisations ITI et la Fondation Kofi Annan (KAF), les délégués de Delly Sesanga, Matata Ponyo, Denis Mukwege et Moise Katumbi ont établi les contours principaux du programme de la coalition Congo ya Makasi. Cet événement a marqué une étape majeure, dévoilant les aspirations majeures de cette alliance en matière de sécurité, selon des détails dévoilés par ACTUALITE.CD.

Les délégués des quatre candidats à la présidentielle ont émis des propositions clés, notamment en matière de réforme de l'armée. L'une des propositions phares consiste à porter le budget de la défense à 10 % du budget national et à améliorer l'efficacité des ressources allouées à l'armée. Ils envisagent de renforcer la loi de programmation budgétaire et de créer un compte d'affectation spéciale pour la défense, conformément à la loi de finances.

Toujours dans le cadre de la sécurité, les délégués préconisent la création d'une industrie militaire pour réduire la dépendance logistique externe et favoriser l'intégration des Forces Armées de la RDC (FARDC) dans les programmes de développement et de reconstruction nationale. Cela implique l'exécution des projets visant à construire des infrastructures économiques et sociales.

Concernant l'armée, ils proposent d'accélérer le casernement des FARDC en dehors des zones urbaines, de moderniser les bases militaires et de construire de nouvelles casernes ainsi qu'une nouvelle base opérationnelle. Ils mettent en avant la création d'une institution de sécurité sociale pour les risques professionnels et la retraite des policiers, tout en visant à revaloriser la rémunération des forces de police dans le cadre d'une nouvelle politique salariale du secteur public.

Le programme comprend également une proposition de réforme des services de renseignements, civils et militaires, visant à renforcer leur capacité à collecter, traiter et exploiter les informations stratégiques pour défendre les intérêts nationaux. Les délégués prévoient la création de services de renseignements intérieurs et extérieurs distincts, autonomes et placés sous la tutelle du ministère de l'Intérieur.

En outre, une cellule anti-terroriste efficace est envisagée au sein des services de sécurité, avec une redéfinition du rôle et des activités du centre national de lutte contre le terrorisme. Ils aspirent à restreindre l'intervention des services de sécurité aux menaces à la sécurité nationale, les empêchant de s'immiscer dans les affaires civiles et la chaîne pénale, sauf dans le cadre de la justice.