Présidentielle en RDC : à Matadi, Delly Sesanga promet de renforcer la capacité de dissuasion des forces de défense et de sécurité

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Le candidat président de la république Delly Sesanga Hipungu Dja Kaseng poursuit sa campagne dans le Congo profond. C'est dans ce cadre qu'il a communié ce jeudi 30 novembre 2023 avec la population de Matadi dans la province du Kongo Central. Dans son intervention, il a une nouvelle fois mis l'accent sur son projet de société intitulé "la refondation du Congo" qui prend en compte tous les secteurs de la vie nationale notamment la situation sécuritaire du pays. Face à l'agression rwandaise et à la multitude des groupes armés étrangers et locaux, il promet d'augmenter la capacité de dissuasion des forces de défense et de sécurité afin de mieux assurer la défense de l'intégrité du territoire national.

"Nous allons montrer la crédibilité de la dissuasion de notre armée et de nos services de renseignements. Ça veut dire quoi ? La situation sécuritaire alarmante n'est pas seulement dans l'Est de notre pays. À Bandundu juste à côté ici, il y a le phénomène mobondo, des gens opèrent avec les machettes, il y a également le phénomène Kuluna donc c'est de l'insécurité qui naît à la suite de manque de confiance, la faible capacité de dissuasion de notre armée et si on l'augmente nous serons en mesure de riposter contre toute attaque du territoire national nous ne devrions pas toujours continuer à pleurnicher partout comme c'est le cas actuellement face au Rwanda de Paul Kagame", a déclaré le leader du parti politique Envol.

Et de poursuivre :

"Pour y parvenir, il nous faut un nouveau Président de la République qui apportera une nouvelle politique de défense pour mettre notre armée dans de bonnes conditions, les mettre en confiance pour riposter contre toute attaque extérieure. Nous avons un pays qui n'est pas protégé, les étrangers y entrent et font la loi, ça doit cesser. Avec mon programme la refondation du Congo, notre armée sera renforcée et non vouloir se cacher derrière certains groupes armés qu'on considère aujourd'hui comme des patriotes, ça non ! Avec le bataillon de Mamadou Ndala, bien formé et équipé, avait bouté dehors les rebelles du M23 s'ils sont rentrés aujourd'hui c'est par manque de sagesse des dirigeants actuels et le manque de la capacité de dissuasion".

Pour Sesanga, l'actuel chef de l'État ne mérite d'être un commandant suprême des forces armées. Il a promis à la population de ce coin du pays, une fois élu d'être très proche des forces de défense et de sécurité.

"Si vous me choisissez comme Président de la République avec l'instabilité et la guerre à l'est, certains avaient promis de s'installer là-bas et jusque-là ils ne se sont jamais rendus là-bas, si je deviens président de la république, rassurez-vous que vous aurez un commandant suprême des forces armées digne de ce nom. Ceux qui sont actuellement au pouvoir, je ne les vois pas sur terrain pour soulager la population et être proches de nos forces armées. Un commandant suprême son premier rôle est d'être très proche des forces armées de la république", a fait remarquer Delly Sesanga.

Et de déplorer :

"Et chose grave avec ce régime au lieu de donner des moyens conséquents à nos forces armées, faire confiance aux congolais pour la défense de l'intégrité du territoire national, ce régime préfère tout le temps se confier aux armées étrangères pour combattre à la place de notre armée, c'est le cas avec l'UPDF de l'Ouganda, la force de défense nationale burundaise (FDNB) du Burundi, ils ont également cherché le Rwanda mais après ils ont stoppé parce que les relations diplomatiques ne sont plus bonnes et pourtant nous les avons averti à l'époque, c'est comme qu'ils ont engagé notre pays dans la communauté des États d'Afrique de l'est croyant qu'elle allait finir pour nous la guerre".

Le candidat numéro 4 à la présidentielle de décembre 2022 estime qu'aucune armée étrangère ne viendra se sacrifier pour la défense de l'intégrité du territoire national.

"Mes frères et sœurs, enlevons dans nos têtes l'idée selon laquelle les armées étrangères viendront combattre ou se sacrifier à notre place pour le retour de la paix en RDC, c'est nous même fils du pays qui allons défendre l'intégrité de notre territoire. Moi, je n'irai pas à la recherche des mercenaires comme on est entrain de les appeler les coachs. Avec moi, nous allons former nos propres éléments qui vont intégrer l'armée, souvenez-vous dans notre armée on a connu le Général Mahele, Mamadou Ndala. Si réellement, nos jeunes sont formés convenablement et bien pris en charge, nous allons mettre en place une véritable armée capable de défendre l'intégrité du territoire national", a souligné Delly Sesanga.

Dans un autre registre, Delly Sesanga est revenu sur la nécessité et l'importance de doter le pays des infrastructures fluviales, ferroviaires et routières pour le développement de la province du Kongo-Central. Il a comparé le pouvoir de Tshisekedi à un arbre stérile qui n'a pas produit de fruits pendant cinq ans, appelant ainsi à son renversement lors des élections du 20 décembre 2023.

Pour barrer la route à toute tentative de fraude orchestrée par le régime Félix Tshisekedi en complicité avec la Centrale électorale, Delly Sesanga a appelé à une vigilance électorale accrue afin de protéger les cinq prochaines années.

Conformément au calendrier de la commission électorale nationale indépendante, la campagne électorale va se clôturer le 18 décembre 2023 soit deux jours avant la tenue des élections. Malgré les contraintes financières et logistiques, la direction de la centrale électorale ne cesse d'affirmer qu'elle va organiser les élections dans le délai constitutionnel.

Clément MUAMBA