La Mission d’observation électorale (MOE) CENCO-ECC a déclaré ce mardi qu'elle mettrait en place un système de dépouillement parallèle pour l'élection présidentielle en République démocratique du Congo (RDC). Les observateurs de la MOE seront déployés dans un échantillon représentatif de 1 056 bureaux de vote répartis dans les 26 provinces, couvrant 178 villes et territoires. Les délégués de la CENCO-ECC, accrédités pour l’observation, seront présents dans les bureaux de vote dès 5h00 du matin jusqu'à l'annonce officielle des résultats de l'élection présidentielle dans leurs bureaux respectifs. Les observateurs enverront leurs rapports au Centre de Collecte et de Traitement des Données (CCTD) à Kinshasa à des heures prédéterminées.
La MOE CENCO-ECC a également déclaré qu'elle vérifierait de manière indépendante les résultats de l'élection après l'annonce du vainqueur par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), mais avant la délibération de la Cour Constitutionnelle.
Tout au long de la journée électorale, la MOE CENCO-ECC fournira des mises à jour en temps réel basées sur les rapports de ses observateurs, y compris une conférence de presse présentant des données préliminaires sur le processus. Les mises à jour seront publiées sur les médias sociaux de la MOE et disponibles au Centre de Collecte et de Traitement des Données.
Parallèlement, le gouvernement a exprimé des préoccupations quant à une menace imminente pesant sur le processus électoral. Le vice-Premier ministre Peter Kazadi Kankonde a révélé lors d'une conférence de presse que cinq étrangers avaient été appréhendés, affirmant qu'ils préparaient la contestation des résultats anticipés de la CENI. Bien que les nationalités n'aient pas été divulguées, ces individus auraient déclaré que 50 observateurs en RDC utilisent un équipement similaire à celui interdit aux observateurs de l'Union européenne. Cette dernière avait annulé sa mission électorale initiale en raison de retards liés à l'obtention d'autorisations pour l'utilisation de ses moyens de communication. Peter Kazadi Kankonde a pointé du doigt une mission d'observation électorale sans la nommer explicitement, dénonçant ses activités visant à manipuler les résultats électoraux en faveur d’un candidat.