RDC: l’ECIDE de Fayulu propose le renforcement du soutien opérationnel aux FARDC et l’émission d'un mandat d'arrêt international contre les dirigeants du M23

Photo d'illustration
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La situation sécuritaire préoccupante dans la partie Est de la République Démocratique du Congo marquée par l'activisme des rebelles du M23 soutenus par Kigali et d'autres groupes armés était au centre des travaux du Conseil national de l'ECIDE tenus à Kinshasa du 1er au 5 mars 2024 sous le thème "Sauvons la RDC du Danger".

Dans le but de stabiliser l'est de la RDC, le Conseil national de l'ECiDé charge le Bureau national d'exercer une pression soutenue pour la mise en œuvre des actions suivantes :

• Levée rapide de l'état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri;

• Renforcement du soutien opérationnel aux Forces armées de la RDC (FARDC), en leur assurant les ressources nécessaires pour leurs opérations, en optimisant la chaîne de commandement et en améliorant les conditions de vie des soldats et de leurs familles;

• Rupture des relations diplomatiques avec le Rwanda et fermeture de toutes les frontières avec ce pays;

• Émission d'un mandat d'arrêt international contre les dirigeants identifiés du M23;

• Désistement de l'accord-cadre d'Addis-Abeba pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République Démocratique du Congo et la région et mise en garde de Monsieur Félix Tshisekedi contre toute velléité de conclure des accords visant à dissimuler l'invasion de l'est du pays par des forces soutenues par les agresseurs;

• Appel au Conseil de sécurité des Nations unies en l'absence de rapatriement des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) vers ce pays, à rechercher des alternatives pour leur réinstallation dans un autre Etat non frontalier avec le Rwanda et la RDC; 

• Exigence de sanctions économiques et financières contre le Rwanda et l'Ouganda;

• Renforcement des relations diplomatiques et économiques avec le Burundi, la Tanzanie, la Zambie, l'Angola, le Congo Brazzaville, la République centrafricaine et le Soudan du Sud;

• Adoption d'un embargo international sur la vente des minerais par le Rwanda dont son sous-sol ne regorge pas;

• Mise en place d'un tribunal pénal international chargé de juger les crimes commis en RDC depuis 1997, y compris ceux mentionnés dans le rapport Mapping.

Par ailleurs, le parti de Martin Fayulu dit constater que la situation sécuritaire à Kwamouth dans le Maï- Ndombe demeure obscure, et recommande instamment au Bureau national d'exiger une enquête approfondie pour en déterminer les causes, les responsables et les solutions.

" Le Conseil national de l'ECiDé invite le Bureau national à exiger la réduction du train de vie des institutions de l'Etat pour réaffecter les ressources vers les efforts de sécurité et l'assistance aux sinistrés et aux déplacés dans les provinces du Nord-Kivu, de l'Ituri et de Maï-Ndombe. En signe de solidarité envers les concitoyens déplacés, le Conseil national engage le Bureau national de l'ECiDé à lancer l'Opération "Un pain pour les déplacés internes", ajoute le communiqué final.

Ces assises interviennent au moment où des violents combats sont signalés à l'Est de la République Démocratique du Congo entre les FARDC et les rebelles du M23 soutenus par le régime de Paul Kagame. Malgré des appels à la désescalade par la communauté internationale et organisations régionales et sous régionales, les tensions sont très loin de baisser. Des initiatives diplomatiques enclenchées au niveau de l'Union Africaine sous l'égide de João Lourenço président Angolais et sous l'égide de Uhuru Kenyatta, ancien président Kényan dans le cadre de l'EAC peinent à donner des résultats escomptés.

Clément MUAMBA