Le Vice-Premier Ministre chargé de l'Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières, Jacquemain Shabani, a lancé ce mardi à Kinshasa la vulgarisation de la politique nationale de prévention et de règlement des conflits communautaires et coutumiers, élaborée pendant près de deux ans, de 2021 à 2023, selon la cellule de communication du Vice-Premier Ministre.
Dans son discours, le responsable de la sécurité nationale a indiqué que cette opération de vulgarisation de ce cadre pragmatique inaugure la mise en œuvre de la politique nationale des affaires coutumières, dont la matérialisation nécessite une vulgarisation tous azimuts.
« C'est donc pour répondre à cet impératif réglementaire que le Secrétariat Général aux Affaires Coutumières a été instruit par sa tutelle, depuis juillet 2021, de produire la stratégie sectorielle du Ministère. Le processus de son élaboration ayant pris fin en 2023, avec l'approbation du document de la Politique Nationale sanctionnée par un arrêté ministériel signé le 19 novembre 2023, la vulgarisation de ce cadre programmatique inaugure bien entendu le processus de mise en œuvre de la Politique Nationale des Affaires Coutumières. L'étape de la matérialisation de cette politique nécessite en amont une vulgarisation tous azimuts à 360° afin de communiquer pleinement sur son contenu. Le but étant d'en assurer la publicité et la promotion, afin de susciter l'appropriation, l'adhésion et la participation efficiente de toutes les parties prenantes que sont les décideurs, les acteurs politiques, les populations et animateurs des entités coutumières, les organisations de la société civile, les médias, ainsi que les partenaires de la coopération multilatérale », a-t-il déclaré.
Étant donné que cette stratégie nationale, qui rencontre la vision du Président de la République, implique la vie de 70 % de la population nationale, le VPM estime que le gouvernement jouera son rôle pour son financement lors de l'élaboration de la loi des finances 2024.
« Dans le cadre de la loi des finances 2024, le Gouvernement jouera sa partition afin que le financement dédié aux programmes et projets de la Politique Nationale des Affaires Coutumières soit effectif. Cela, en considération du fait que cette Stratégie Nationale tient lieu d'une première pour ce secteur qui implique pourtant la vie de plus de 70 % de la population nationale habitant les entités locales. À juste titre, cette Politique s'inscrit dans la ligne droite de la vision du Chef de l'État, Son Excellence Monsieur le Président de la République Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, qui prévoit en son deuxième pilier, la protection du territoire national et la sécurisation des personnes et de leurs biens. Pour matérialiser cette vision, le Programme d'Actions du Gouvernement (PAG 2024-2028) envisage, entre autres mécanismes, la mise en place d'un dispositif de prévention et de résolution des conflits communautaires et coutumiers », a-t-il déclaré.
À en croire Jacquemain Shabani, l'amélioration des conditions de vie, la stabilisation et la sécurisation des entités coutumières, ainsi que la réduction des conflits à travers la mise en œuvre de cette Politique Nationale, contribueront assurément à la pacification des zones en conflit à travers le pays. C'est pourquoi il invite les cadres et agents du Secrétariat Général aux Affaires Coutumières à bien mener cette première stratégie de vulgarisation et de promotion en vue de procurer à la politique nationale du secteur des affaires coutumières les moyens nécessaires à sa mise en œuvre congruente.
Claude Kalala, Secrétaire Général aux Affaires Coutumières, s'est félicité de cette politique qui est une première dans son administration, c'est-à-dire produire un document d'une portée aussi importante pour le règlement et la prévention des conflits coutumiers et communautaires sur l'ensemble du pays. Pour lui, c'est une grande bataille qui commence, car le pays va devoir produire un lot important d'exemplaires de ce document, plus de 80 000, à distribuer dans toutes les entités, auprès des politiques et de la société civile afin de réussir sa vulgarisation.
Samyr LUKOMBO