"Qui veut aller loin ménage sa monture", dit-on. C'est dans ce cadre que le gouvernement de la RDC va entamer incessamment l'évaluation du 4e cycle électoral ayant conduit à la mise en place des nouveaux animateurs des institutions pour les 5 années à venir, soit 2024-2028.
Selon la note d'information présentée par le VPM, ministre de l'Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, Jacquemain Shabani, lors de la 9e réunion du Conseil des ministres, il sera question au cours de ces assises d'analyser, évaluer et proposer des réformes susceptibles d'améliorer les prochaines élections prévues en décembre 2028.
"Le VPM, ministre de l'Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, a informé le Conseil qu'il envisage de mettre en place un groupe de travail sur l'évaluation du processus électoral en RDC. Ce groupe aura pour mission, en amont, de recueillir les informations nécessaires auprès des parties prenantes sur le processus électoral finissant, et en aval, d'étudier, analyser, évaluer et faire toutes les propositions de réformes électorales susceptibles d'améliorer la tenue des prochaines élections dans un climat de paix et de cohésion nationale", rapporte le compte rendu de la réunion tenue vendredi 16 août 2024 sous la direction de la Première ministre Judith Suminwa.
Ce travail, a-t-il précisé, nous permettra de "baliser la voie pour avoir un processus électoral adapté et une machine électorale efficace reposant sur les principes fondamentaux adaptés à notre peuple et à notre contexte".
Le 4e cycle électoral en RDC a consacré la victoire de Félix Tshisekedi à la magistrature suprême pour un second mandat. D'après l'arrêt de la Cour constitutionnelle, Félix Tshisekedi a été crédité de 73,47 % des suffrages exprimés (13 058 962 voix), loin devant Moïse Katumbi Chapwe, Martin Fayulu Madidi et Adolphe Muzito.
Plusieurs irrégularités et fraudes ont été dénoncées lors des élections présidentielles, législatives nationales et provinciales ainsi que celles des conseillers municipaux tenues le 20 décembre mais qui se sont étendues jusqu'au 27 décembre 2023. En dépit de cette situation, les principaux candidats de l'opposition, dont Moïse Katumbi et Martin Fayulu, n'ont pas saisi la Cour constitutionnelle, qu'ils considèrent comme inféodée au pouvoir.
Clément MUAMBA