Le caucus des élus nationaux et provinciaux de Masimanimba et Yakoma monte au créneau après plusieurs reports des élections législatives nationales et provinciales dans les deux territoires de la province du Kwilu et du Nord-Ubangi.
Dans une déclaration lundi, ils accusent le bureau de Denis Kadima de mauvaise foi suite aux nombreux rendez-vous électoraux non tenus. À l'issue de leur réunion à l'Assemblée nationale, ils dénoncent "l'annulation non fondée et injustifiée des scrutins à Masimanimba et à Yakoma, les publications nombreuses et fantaisistes des calendriers non tenus par la CENI, la mauvaise gestion des ressources mises à la disposition de la CENI, le manque d'intérêt et d'empressement de la part de la CENI pour l'organisation des scrutins dans lesdites circonscriptions, l'organisation des élections du bureau de l'Assemblée nationale et du Sénat sans les élus de Masimanimba ni de Yakoma, et donc sans le Kwilu et le Nord-Ubangi," ainsi que "les fallacieux prétextes évoqués par la CENI pour la non-organisation des élections des sénateurs et des gouverneurs dans lesdites provinces, alors que les élections ont été organisées au niveau du Sénat sans ces provinces."
Ces élus, réunis à l'hémicycle de l'Assemblée nationale, exigent notamment l'organisation, "avant le 30 septembre, des élections législatives nationales et provinciales ainsi que celles des sénateurs dans les provinces du Kwilu et du Nord-Ubangi."
Ils invitent la Première Ministre à imposer au ministre de l'Intérieur "de prendre ses responsabilités pour la tenue de ces élections" et au ministre des Finances de respecter l'instruction relative à la mise à disposition des fonds à la CENI.
Ils plaident également pour l'évaluation de la gestion du bureau de la CENI et en appellent au "désaveu de ce bureau" afin d'enclencher "le mécanisme de changement des animateurs."
Les résultats des élections du 20 décembre 2023 ont été annulés en janvier dernier à Masimanimba et Yakoma suite à des fraudes électorales, de la corruption, ainsi que des actes de violence et de vandalisme constatés dans les centres de vote, d'après la CENI.
Initialement prévues pour le 28 avril 2024, puis renvoyées au 12 juillet, ces élections n'ont toujours pas été organisées.
Jonathan Mesa à Bandundu