Dans une conférence de presse tenue ce samedi 01 mars 2025 à Lubumbashi, danse le Haut-Katanga, la coalition le Congo N'est Pas à Vendre (CNPAV) a rappelé la nécessité pour le gouvernement congolais de renégocier l'accord conclu en 2022 avec Ventora, une entreprise détenue par Gertler, au regard de ses antécédents liés notamment à la corruption et des conditions déséquilibrées de l'accord. Selon le CNPAV, ces conditions déséquilibrées forceront la RDC à payer à M. Gertler pour des actifs acquis illicitement et celà va lui permettre de continuer à bénéficier des royalties de KCC, Mutanda et Metalkol.
“La coalition demande au gouvernement de publier toutes les conditions d'une éventuelle future licence. Un plan de levée des sanctions devrait intégrer au minimum aucun nouveau gain financier pour M. Gertler pour les biens acquis illicitement, une transparence totale pour les actifs qu'il possède actuellement en RDC, c'est-à-dire toutes déclaration fausse ou partielle doit entraîner l'annulation de la levée des sanctions si elle est accordée;l'abandon des poursuites judiciaires contre les acteurs de la société civile et des lanceurs d'alerte et enfin la poursuite de M. Gertler aux États-Unis ou ailleurs pour ses activités”, explique Freddy Kasongo, membre de la coalition CNPAV dans la région du Katanga.
Pour aboutir à un nouvel accord entre l'Etat et Ventora, la coalition le Congo N'est Pas à Vendre (CNPAV) propose des mécanismes à suivre :
“reconnaître les biens acquis illicitement, comme envisagé par l'administration américaine en 2017. Intégrer à l'accord une clause dans laquelle Dan Gertler reconnaît avoir acquis certains de ces actifs illicitement. C'est le point de départ pour organiser la récupération de ces actifs par la RDC”, poursuit Freddy Kasongo dans son face-à-face avec la presse à Lubumbashi.
Le CNPAV parle également de l'indemnisation de la RDC pour les dommages provoqués par l'acquisition illicite des actifs par Dan Gertler, la mise en place des mécanismes de restitution clairs, transparents et supervisés par des parties indépendantes afin de permettre une restitution efficace des actifs acquis illicitement. Cette compensation doit refléter la véritable valeur des actifs et des dommages subis par la RDC, a ajouté M. Kasongo de CNPAV.
José Mukendi