Est de la RDC: une structure de la société civile s'oppose à un dialogue direct entre Kinshasa et le M23

Ligue civile pour la défense de la patrie
Ligue civile de la défense pour la patrie

La ligue civile de la défense pour la patrie (LCDP), un mouvement des jeunes basé à Kinshasa, s'est réunie, samedi 15 mars 2025, pour exprimer sa solidarité aux Congolais victimes des atrocités imposées par les rebelles du M23-AFC dans l'est de la RDC. Ce mouvement conduit par Van Mutoka, se joint à ce qu’a toujours été, jusqu’ici, le souhait du président de la République : le refus de tout dialogue direct entre le gouvernement congolais et la coalition M23/AFC.

Pour la LCDP, les rebelles du M23-AFC ne sont pas des Congolais encore moins des Tutsi Congolais (Nyamulenge) pour prétendre défendre une ethnie qui serait marginalisée en RDC. 

« Nous rappelons que le M23 ne représente ni les Congolais ni les Tutsi Congolais. Le M23, c'est l'incarnation du mal satanique, c'est la chosification des Congolais, c'est la poursuite d'une colonisation rwandaise en RDC. Nous prenons nos responsabilités en lançant ce mouvement civil de défense patriotique. Nous refusons de rester passifs face à la progression du M23-AFC et de leurs complices Congolais qui, par leur transition, mettent en danger la souveraineté de notre nation », a dit Van Mutoka, coordonnateur de la ligue civile de la défense pour la patrie.

Ces jeunes refusent toute infiltration étrangère. C'est la raison de leur détermination à collaborer avec les services de renseignement( ANR, Demiap) ainsi que les forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) « pour dénoncer tous les traîtres et ennemis de la RDC afin de défendre la patrie par tous les moyens possibles». 

Dans la foulée, la ligue civile de la défense pour la patrie s'oppose à toute tentative du retour de Joseph Kabila au pouvoir, estimant qu'un tel projet risque de plonger le pays dans le chaos. Elle propose l'instauration d'une économie de guerre pour mobiliser toutes les ressources nécessaires pour la défense du pays. La LCDP plaide, par ailleurs, pour la mise en place d'un service militaire obligatoire, ainsi qu'à la création des écoles de guerre modernes pour renforcer la formation militaire.

Aussi, ce nouveau mouvement des jeunes annonce le début, dans un futur proche, des séances de formation en vue de renforcer le patriotisme dans le chef de la jeunesse congolaise, qui représente plus de 70% de la population. 

Samyr LUKOMBO