Sorti des consultations politiques, l'ancien ministre du développement rural, Justin Bitakwira, a exprimé sa vive préoccupation d'aider le chef de l'État à former un gouvernement des “léopards” à même de faire face à la menace de l'ennemi (Ndlr: M23/AFC) et de libérer les parties sous son joug pour entamer le développement du pays.
Devant la presse, M. Bitakwira dit avoir insisté auprès du conseiller spécial qu'au-delà de consultations à Kinshasa, l'autorité doit penser à renforcer le rang des militaires congolais au front pour la reconquête du territoire passé sous contrôle des rebelles.
« Notre pays est menacé de partout, une partie de son espace est occupée par un pays voisin. Je ne peux pas vous dire combien ils tuent par jour, je ne peux pas vous compter ce qu'ils pillent comme biens et amènent de l'autre côté du Rwanda. Nous avons répondu à cet appel pour qu'on aide le chef de l'État à former ce que j'appelle aujourd'hui les léopards politiques et diplomatiques pour faire face à la menace, libérer les parties occupées, et ensuite développer le pays », a-t-il déclaré.
Et d'ajouter :
« Nous avons insisté sur le fait que, tout en consultant que nos fronts soient renforcés : les FARDC et les Wazalendo, qu'on commence à récupérer les parties occupées. J'invite les acteurs socio-politiques de tout bord, que celui qui ne répondra pas à cet appel, si l'ennemi nous occupe, même sa maison qu'il occupe va revenir à l'ennemi ».
Malgré les appels multipliés pour avoir les opposants autour de la table, ces derniers sont toujours aux abonnés absents. Ils estiment que le dialogue politique, qu'ils qualifient de «mascarade politique visant à consolider le pouvoir de Félix Tshisekedi», ne peut nullement résoudre le problème. Pour eux, seul un dialogue inclusif proposé par la CENCO-ECC peut apporter la solution aux multiples problèmes qui rongent le pays.
L'ancien premier ministre, Samy Badibanga, a par ailleurs exhorté l'opposition à ne pas rester à l'écart, bien qu'elle n'est pas partante pour le gouvernement d'union nationale, mais plutôt de venir faire entendre sa voix en vue d'engager une discussion sur base de son desiderata.
D'après le service de communication de Eberand Kolongele, la journée du vendredi dernier était réservée aux consultations de l'opposition, la société civile, les personnalités spécifiques ainsi que la diaspora. À en croire quelques structures de la société civile contactées par ACTUALITÉ.CD, aucune d'entre elles n'a déjà reçu l'invitation pour ces échanges.
Samyr LUKOMBO