La RDC célèbre le 30 avril de chaque année, la journée nationale de l’enseignement. Elle a été célébrée timidement à Walikale, dans la province du Nord-Kivu. Cette faible mobilisation est liée à la crise économique et à l’insécurité persistante qui affectent fortement la région.
Plusieurs écoles ne fonctionnent pas normalement. Certaines qui ont rouvert il y a deux semaines après le retrait des rebelles de l’AFC/M23 de Walikale Centre, connaissent une présence faible des élèves et des enseignants. Nombreux parmi ces derniers sont encore dans leurs milieux de refuge, notamment en brousse.
Les enseignants et les élèves de Walikale font face à des conditions de vie très précaires. Ce qui entrave la reprise normale des activités scolaires. Plusieurs établissements scolaires sont endommagés, et l'absence de matériel éducatif est une difficulté supplémentaire pour les écoles restantes.
En plus, les enseignants de Walikale rencontrent d’importantes difficultés pour percevoir régulièrement leurs salaires. Cette situation est principalement due à l’absence d’une institution financière dans la zone capable d’assurer la paie mensuelle des enseignants.
Face à cette réalité, le syndicat des enseignants de la province éducationnelle Nord-Kivu 3 appelle ses membres à faire preuve de patience. Il assure que le gouvernement provincial est en train de travailler pour trouver une solution durable au problème, notamment en mettant en place un système d’acheminement régulier des salaires jusqu’à Walikale.
Pour rappel, les enseignants de Walikale accusent trois mois d’arriérés, situation qui ne leur permet plus de subvenir aux besoins vitaux de leurs familles respectives.