<span style="font-weight: 400;">Après que les évêques, dépités, aient rendu le tablier, Joseph Kabila a repris le contrôle du jeu. Il évite d’être considéré comme partie prenante et se propose en sauveur d’un accord politique signé sous-réserve par sa Majorité. Il veut imprimer le rythme, son rythme. </span>
<span style="font-weight: 400;">Février 2017. Tshisekedi mort, retour à la case cauchemar. Le consensus autour de la présidence du Conseil national du suivi de l’Accord et du suivi du processus électoral (CNSA) a sauté. La MP exige des nouvelles discussions. Le MLC and co. soutient. De son côté, Kamerhe suit et avance ses ambitions. Il veut prendre la place laissée vacante par le président du Conseil des sages du Rassemblement provoquant la colère de la doublette Félix Tshisekedi-Pierre Lumbi. Alors que le bateau «Rassemblement», délesté de son leader naturel, tangue, Joseph Olenghankoy joue sa partition et réclame à son tour la tête du très convoité CNSA. Le divorce est consommé. Essoufflée et surtout désabusée dans la bataille pour le contrôle du gouvernement de transition, l’opposition laisse encore des précieuses plumes dans le round autour du CNSA. C’est en ce moment que Kabila sort la carte des consultations. Kamerhe, Babala, Olenghankoy notamment défilent devant «le nouveau timekeeper» et clament leurs ambitions. Kabila fixe même un ultimatum de 48 heures pour que lui soit déposés les noms des délégués au CNSA. Tshisekedi, Lumbi, Katumbi crient au voleur, mais leurs voix ne trouvent pas d’échos surtout pas auprès de la communauté internationale qui observe. C’est en ce moment que Kabila sort le grand-jeu en mettant en selle le duo Minaku-Kengo. C’est sous la direction des deux présidents du Parlement que l’Arrangement particulier est signé au Palais du peuple. Tshisekedi, Lumbi, Katumbi crient encore au voleur, mais personne ne suit. </span>
<span style="font-weight: 400;">Juillet 2017. Kabila revient à la charge. Minaku convoque les délégués et annonce une nouvelle réunion autour de lui et de Kengo pour constater le consensus autour du nouveau président du CNSA. Le Rassemblement qui réfléchit à l’idée d’abandonner définitivement la course au CNSA rejette cet appel qui a été suivi par le Front pour le Respect de la Constitution. Pour cette fois, Kamerhe dit non ne reconnaissant pas la légitimité de Minaku et de Kengo sur ce dossier. Kamerhe, le même qui avait signé l’Arrangement particulier dont la cérémonie a été organisée par…Minaku et Kengo. </span>
<span style="font-weight: 400;">Censé être l’organe principal de suivi d’une transition de 12 mois, le CNSA n’est toujours pas installé, mieux la loi organique devant l’institutionnalisé au même titre que le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) attendra la session parlementaire du mois de septembre, soit environ un trimestre avant la fin de la transition, selon l’Accord du 31 décembre 2016. </span><i><span style="font-weight: 400;">«Il faut un délai responsable et non un délai populiste», </span></i><span style="font-weight: 400;">dira Minaku en parlant d’organisation des élections.</span>