Le plus grand bateau de Greenpeace "Esperanza" a quitté le port de Matadi le samedi 4 novembre dernier pour la ville de Pointe-Noire, au Congo-Brazzaville, afin de poursuivre la sensibilisation sur la gestion efficiente des tourbières découvertes récemment dans les forêts du Bassin du Congo.
Mais, la veille, malgré la grève des agents de la Société Congolaise des Transports et des Ports (SCTP ex-ONATRA), qui gère le port de Matadi, des milliers de Matadiens se sont déplacés dans le cadre de la Journée porte ouverte organisée par Greenpeace, appelée communément "Open Boat".
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Hommes, femmes, enfants, étudiants ou encore élèves ont été autorisé, par groupe de 20, à pénétrer à tour de rôle dans ce bateau de quatre étages dont le siège se trouve en Hollande.
Accueillis et conduits par des dizaines de volontaires venus de Kinshasa, Pointe-Noire ou encore de Douala, Yaoundé et d’autres villes du Kongo Central, les visiteurs ont eu droit à des explications sur le tonnage, la longueur, la largeur ou encore sur le nombre d’équipage à bord.
«<i>Bienvenus dans le bateau Esperanza. Comme vous le savez notre thème pour cette campagne est : Donnez une chance aux forêts du Bassin du Congo. L’objectif est de vous permettre à travers cette visite de participer à la lutte contre le changement climatique en sauvegardant nos forêts ou encore en menant quelques actions sur le terrain pour la protection de l’environnement, comme planter les arbres</i> », explique une jeune volontaire à l’arrivée de chaque groupe de visiteurs.
Une fois dans la cabine du capitaine du bateau, appelée autrement ‘timonerie’, toutes ces personnes ont eu droit à quelques éclairages :
«<i>Je m’appelle Ellen, je suis Australienne et la troisième adjointe au Capitaine. En mer, ici dans la timonerie, il y a toujours deux personnes la nuit et une personne la journée. Nous avons d’habitude une trentaine de personnes à bord. Et pour permettre la visibilité de la navigation, nous avons deux systèmes de radar qui nous permettent de savoir s’il y a un bateau qui est proche de nous. Nous menons des actions non-violentes pour la protection de l’environnement en mer mais quand la sécurité des personnes est engagée nous faisons tout pour ne pas mener ces actions. Et lorsqu’il y a, par exemple, des cas d’attaques pirates, nous nous enfermons dans un endroit précis et nous lançons en ce moment un SOS, grâce à notre réseau satellitaire</i> », explique la capitaine adjointe.
De son côté, Philippe Ahodekon, chargé de mobilisation à Greenpeace Afrique, estime qu’il est important de donner des explications à la population congolaise sur le fonctionnement et des actions menées par les bateaux de Greenpeace en mer dans le cadre de la lutte pour la protection de l’environnement. Selon lui, ce n’est pas chaque jour qu’on a ce bateau sur ses côtes, d’où l’importance de faire visiter la population cet ouvrage ou en prendre connaissance.
<strong>Willy Akonda Lomanga, de retour de Matadi</strong>