RDC : la grève des médecins “effectivement” maintenue à l’hôpital général de référence de Kinshasa

Hôpital général de référence de Kinshasa/Ph. droits tiers

Dans la matinée de ce lundi 19 juillet, ACTUALITE.CD s’est rendu à l’hôpital général de référence de Kinshasa, ex-Maman Yemo afin de constater la situation du jour dans cet établissement sanitaire de l’Etat et ce, après que les médecins ont pris la décision de durcir leur grève entamée il y a une semaine.

Constat fait, la grève est effectivement maintenue. Dans les couloirs, les hommes et femmes habillés en blancs montent et descendent. « C’est seulement nous, infirmiers, qui sommes là, avec les stagiaires. Les médecins sont en grève », a lâché une infirmière que nous avons approchée.

Les locaux qui abritent les services de radiologie sont fermés, et les patients qui sont venus pour ce service, ont été priés de rentrer chez eux avant notre arrivée. Confirmation reçue auprès d’un administratif de l’hôpital.

« Nous ne pouvons pas travailler alors que nos aînés sont en grève. Ça fait plusieurs jours que nous venons pour ne rien faire. Certains de nos amis se sont lassés de venir et de rester dans les couloirs. Nous ne savons quoi faire pour cette situation qui nous pénalise. Nous demandons au gouvernement de prendre des décisions en faveur de nos aînés, afin qu’on reprenne nos activités normalement », a déploré un médecin stagiaire venu de Bukavu, trouvé dans le couloir de Maman Yemo avec ses amis.

Les membres du Syndicat National des Médecins (SYNAMED/Kinshasa) ont opté dimanche pour le durcissement de la grève. Ils s’étaient réunis en conseil provincial extraordinaire en vue recueillir les avis des Assemblées générales qui se tiennent sur la suite de leurs revendications. Ils radicalisent leur mouvement et vont transmettre cette décision au niveau national ce lundi. 

Les médecins considèrent que "les propositions du chef de l’Etat restent des simples promesses, sans aucun protocole d’accord signé avec un chronogramme bien établi”. Ils ne digèrent pas non plus le fait que « le gouvernement repousse en 2022 les résolutions d’ordre pécuniaire alors que le panier de la ménagère du médecin est sérieusement affecté ». 

Ils revendiquent notamment la suppression de l'impôt sur le revenu professionnel (IPR) prélevé sur la prime de risque professionnel mais aussi la réactivation des rubriques immunisées de la rémunération, notamment le transport et le logement devront être payés aux médecins.

Thérèse Ntumba