« Legal tech » et autres startups du droit: Ce qu’il faut retenir du salon numérique à la Semaine du Jeune avocat

AVOCATS.CD
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Cette formation d’avocats.cd, animé par son directeur général, Junior Luyindula, a visé à inciter les avocats à mieux exploiter les nouveaux outils numériques et les nouvelles technologies de l’information pour accélérer le développement digital du cabinet et améliorer le service rendu au client. Il a surtout évoqué la nouvelle concurrence des « legal tech » et autres « start up » du droit qui devrait inciter aussi l’ Ordre à mieux accompagner les avocats dans la recherche d’une offre de services répondant aux nouvelles attentes des usagers de droit, particuliers comme professionnels, dans le respect des règles déontologique. La formation était axée sur le lien entre le numérique et l’avocat, le bouleversement du marché du droit,  la transformation numérique de l’avocat congolais et la participation de l’avocat à la plateforme juridique : Avocats.cd

Quid du Numérique pour l’avocat ?

Le numérique  impacte l’avocat car il doit maitriser les règles qui entourent ces technologies de nouvelles générations  et l’utiliser pour organiser son travail à distance.

La législation  éparse et limitative sur les activités numériques couvrent insuffisamment son champ du numérique en RDC. La doctrine à ce sujet se consacre principalement sur les ouvrages du professeur de Kodjo Ndukuma. Une proposition de loi  déposée au Parlement, le code du numérique permettra d’unifier et étendre les règles relatives aux activités numériques.

Aussi, l’avocat congolais est appelé à utiliser diverses solutions numériques pour organiser son cabinet en télétravail: pack office (outlook, Skype, Teams, etc.), visioconférences (ex. Zoom, webex, facetime, etc.) et des outils de partage des documents ou de collaboration en ligne (ex. Slack, google doc, etc.).

Le bouleversement du marché du droit

Legaltech

Le monde juridique est marqué par la naissance des nouveaux acteurs, legaltech qui développe, propose ou fournit des services ou produits relatifs aux droits et à la justice pour permettre l’accès au droit par l’usage de la technologie.

D’une part, il existe des legaltech qui rendent des services aux avocats et d’un autre côté, celles qui rendent service directement  aux justiciables.

Concernant les services offerts aux avocats, ce marché a été longtemps, détenu par des société d’édition, à l’instar de Dalloz ou de Larcier. Leurs technologies de recherche juridique ont été par la suite dépassées par des startup proposant un outil plus performant, à l’instar de doctrine pour le droit français ou Leganews pour le roit congolais.

Ces types de legaltech doivent être appréhendés par les avocats comme des outils au service de leurs efficacités.

D’autres nouveaux acteurs utilisent des technologies d’automatisation juridique permettant la dématérialisation du processus de rédaction des documents juridiques, le cas des plateformes juridiques qui proposent la création d’entreprise en RDC en ligne. Ils viennent concurrencer les avocats.

D’autres services, assurés traditionnellement  de manière physique, telque la mise en relation avec un professionnel, sont aussi dématérialisés

L’avocat congolais doit prendre conscience de toutes ces réalités pour innover ou fournir ses services sur internet à défaut d’être dépassé.

Cyberclients

Plusieurs potentiels clients  commencent la recherche d’un avocat sur internet.

Grace à une legaltech, l’avocat peut avoir un tremplin pour bénéficier du fux des visiteurs importants  sur son profil en utilisant des techniques de référencement.

Il doit à cet effet marqué sa présence sur internet (sit web, reseaux sociaux,  référencement).

Beaucoup peuvent croire qu’il s’agit de la publicité, interdites aux avocats sur pied de l’article 74 de la loi sur les barreaux pourtant ce principe d’interdiction souffre d’exception.

La transformation numérique de l’avocat congolais

La digitalisation de la profession d’avocat peut lui apporter une plus-value, l’aider à avoir une nouvelle organisation de travail ainsique lui permettre de développer des solutions technologiques. A cet effet, il lui est recommandé :

- De participer à une plateforme de consultation juridique ;

- La création d’un incubateur d’avocat par le Barreau ou l’UJA

- Des levées de fond.

Participation des avocats dans une plateforme juridique : avocats.cd

Le site avocats.cd est une plateforme en ligne proposant des services d’intermédiation et de référencement d’avocats. Elle permet la recherche  et la consultation  d’un avocat; la prise en contact s’opère via un service de messagerie puis une notification à l’avocat.

Les avocats sont un élément important pour les plateformes en ligne telqu’avocats.cd comme le sont les consommateurs. De nos jours, la relation entre un avocat et son client commence souvent sur Internet. L’utilisation de plateformes en ligne présente plusieurs avantages étant donné que celles-ci permettent notamment aux avocats de communiquer avec les clients à tout moment et de n’importe où. La présence des avocats sur Internet ne se cantonne pas au site Internet d’un cabinet : ils doivent également également présents sur des plateformes de tiers qui entrent dans la catégorie des plateformes bifaces dans lesquelles l’exploitant de la plateforme remplit un rôle d’intermédiation entre l’avocat et le client.  

Avocats.cd entant que plateforme biface fait donc intervenir trois types de relations contractuelles :

- avocat-exploitant de la plateforme,

- client-exploitant de la plateforme

- et avocat-client.

Le schéma est le suivant : l’avocat propose ses services sur la plateforme et le client fait le choix d’un prestataire de services. Lorsque la relation entre l’avocat et le client s’établit, elle peut se poursuivre en tout ou en partie sur la plateforme ou indépendamment de cette plateforme.

Junior LUYINDULA, Managing Director de Avocats.cd