L’Union européenne préconise le dialogue politique pour régler la crise dans l’Est du pays exacerbée par la guerre du M23. Le dialogue préconisé doit être inclusif, dit l’UE, dans le respect de l'intégrité territoriale de la RDC.
“L'UE encourage toutes les parties à s'engager dans un dialogue politique inclusif, pleinement respectueux de l'intégrité territoriale et de la souveraineté de tous les pays de la région, comme seule solution possible à cette crise. Le dialogue politique doit être préféré à la confrontation militaire, car les options militaires ne feront que prolonger le conflit et augmenter les souffrances des populations”, dit-elle dans une déclaration ce jeudi 6 juillet.
Il s’agit d’une proposition qui devrait s’ajouter à d’autres initiatives régionales en cours à Nairobi et à Luanda. A cet effet, l’UE dit “salue les efforts résolus déployés par ses partenaires africains dans le cadre des processus de Luanda et de Nairobi, et se félicite des progrès accomplis jusqu'à présent, notamment grâce au déploiement de la force régionale de la Communauté de l'Afrique de l'Est (CAE) ainsi qu'aux dialogues inter-congolais”.
Mais le processus de Nairobi tout comme de Luanda peinent à produire des résultats pouvant rétablir la sécurité dans l’Est. Des agglomérations sont toujours occupées par le M23 dans les territoires de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi alors que plusieurs sommets des Chefs d’Etat régionaux ont appelé les rebelles à se retirer des zones sous leur occupation afin de donner la voie au programme DDRCS.
Kinshasa continue d’accuser le Rwanda de soutenir le M23. Ce jeudi, lors d’une conférence conjointe avec son homologue sud-africain Cyril Ramaphosa, Félix Tshisekedi s’est montré ouvert au dialogue pour juguler la crise dans l’Est. Mais il s’est montré ferme contre les manœuvres de Kigali tendant à imposer son schéma pour dialoguer.
Cyril Ramaphosa aussi a préconisé le dialogue pour la situation qui sévit dans la partie orientale congolaise.