Francophonie : lorsque les compétitions commençaient, j'entendais des gens dire où penser qu'on aurait même pas une médaille, il y a un avant jeux, il y aura un après Jeux" (Patrick Muyaya)

Il y a un avant jeux de la Francophonie et il y aura un après Jeux de la Francophonie quant à la mise en place des politiques publiques censées soutenir les secteurs sportifs et culturels en République Démocratique du Congo. Le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya l'a annoncé lors d'un briefing conjoint avec Isidore Kwandja et la directrice du comité interministériel des Jeux de la Francophonie tenu jeudi 4 août 2023 à l'académie des Beaux-Arts.

Patrick Muyaya s'est réjoui de la moisson réalisée par les sportifs et culturels congolais tout au long de ce rendez-vous. Il estime que la construction des infrastructures sportives démontre la volonté du gouvernement à bien faire les choses.

"Lorsque les compétitions commençaient, j'entendais des gens dire où penser qu'on aurait même pas une médaille, vous dites qu'on en a une trentaine de médailles. Évidemment, il y a toujours moyen de bien faire, évidemment il y a toujours à redire, ici ça ne concerne pas que les sports, c'est lier à la conjoncture générale du pays mais aujourd'hui il y avait un avant jeux de la Francophonie et il y aura un après Jeux de la Francophonie. Encore aujourd'hui, au niveau du conseil des ministres, on a eu un vrai débat sur comment nous gérons l'héritage parce qu'aujourd'hui jamais, jamais, on a construit en un temps record autant d'infrastructures, vous savez que nos athlètes aujourd'hui même s'ils peuvent se plaindre que les fédérations ne sont pas assez financées du fait du contexte général mais au moins nous disposons des infrastructures derniers cris", a répondu Patrick Muyaya à une question de ACTUALITE.CD celle de savoir si le gouvernement ne regrettait de n'avoir pas mis beaucoup de moyens à la disposition des sportifs et culturels afin de rafler encore plus de médailles

Patrick Muyaya estime que pour y arriver, il faudra des réflexions profondes entre les organisations concernées et le gouvernement afin d'impulser un nouveau vent dans ces deux secteurs à savoir les sports et la culture.

"Il doit y avoir une réflexion globale et le gouvernement fera sa part dans ce débat mais les fédérations, les sportifs eux-mêmes, de quelle manière nous allons assurer l'héritage et le pérenniser, de comment on va gérer non seulement les infrastructures mais comment on va gérer les talents. Le premier ministre a rappelé aujourd'hui au Conseil dans sa communication qu'il faut favoriser des tournois inter provinciaux" a indiqué Patrick Muyaya

Et d'ajouter :

"Aujourd'hui, on peut faire les Jeux du Congo, on a 26 provinces, on a des milliers des chambres à disposition sur le site par exemple de Tata Raphaël pour héberger les différents délégués qui peuvent arriver, il faut une véritable stratégie et c'est une stratégie pour laquelle nous gouvernement nous faisons notre part et nous espérons que vous spécialistes des sports et fédérations nous nous mettrons ensemble pour voir comment on avance. Nous avons mis le standard là où il est et nous allons travailler pour le maintenir".

Les Jeux de la Francophonie sont le plus grand événement sportif et culturel de la Francophonie, dédié à la jeunesse, et permettent à près de 2500 jeunes talents des pays francophones, âgés de 18 à 35 ans et issus des 88 États et gouvernements de la Francophonie, de se mesurer dans des épreuves sportives et culturelles, le tout dans un esprit d'équité, de solidarité, d'excellence et de responsabilité. La France soutient les Jeux de la Francophonie depuis leur création et a déjà accueilli deux éditions en 1989 et 2013.

Pour cette nouvelle édition, la RDC est à la 9e position avec 34 médailles gagnées dont 5 en or, 11 en argent, 18 en bronze.

Clément MUAMBA