Malin Björk, présidente de la mission d'observation électorale de l'Union Européenne en République Démocratique du Congo a détaillé les contours de la mission d’observation qu’elle dirige dans le cadre des élections générales prévues mercredi 20 décembre de l'année en cours. Réagissant à la question de savoir si l'absence des populations encore sous les zones d'insécurité (Masisi, Rutshuru, Kwamouth) va entacher la crédibilité et la transparence des résultats des élections, l'Eurodéputée qui déplore cet état de choses, estime que son organisation ne sait pas encore mesurer l'impact que celà peut avoir sur les résultats des élections.
“Un des critères pour les élections c'est l'inclusivité. Chaque électeur qui ne peut pas participer à une élection est une perte pour nous. Mais, on a aussi été alerté sur la situation sécuritaire qui ne permet pas de pouvoir enrôler les électeurs ce qui fait qu'on ne sait pas encore exactement combien d'électeurs seront affectés par ceci. Pour l'instant, on ne sait pas encore observer les impacts que ça pourrait avoir sur un éventuel résultat”, a-t-elle fait savoir.
Revenant sur la méthodologie de travail de son institution, Malin Björk entend également travailler avec d'autres missions d'observation qui seront sur le terrain.
“Notre méthodologie de l'Union européenne c'est de travailler en dialogue avec les autres missions internationales. À notre connaissance, il y aura l'Union Africaine, SADC, peut-être d'autres mais pour l'instant c'est ce qu'on sait, on a toujours un dialogue avec eux et au niveau des observateurs nationaux, on prendra aussi contact pour avoir un dialogue avec eux”, a-t-elle ajouté.
La situation sécuritaire n'a pas permis l'enrôlement des électeurs dans les territoires de Masisi et Rutshuru zones encore sous contrôle des rebelles du M23 soutenus par le régime de Paul Kagame et à Kwamouth suite à l'activisme de la milice Mobondo. Lors de la réunion du cadre de concertation avec les candidats Présidents, Dénis Kadima Kazadi président de la centrale avait fait savoir qu'au fur et à mesure les jours passent, la chance de participation de ces congolais aux élections de décembre s'amoindrissent. C'était la même réaction pour le Président de la République sortant Félix Tshisekedi lors d'une interview accordée à RFI et France 24.
Clément MUAMBA