Sango ya bomoko : entre le 14 et le 16 décembre 2023, Moïse Katumbi ne s’est jamais rendu au Kenya contrairement aux rumeurs (alerte)

Faux, Moïse Katumbi n’était pas au Kenya un jour avant et un jour après la création le 15 décembre par Corneille NANGAA de l’Alliance Fleuve Congo (AFC), un mouvement politico-militaire avec des groupes armés dont le M23.  Selon une rumeur, l’opposant congolais s’était rendu à Nairobi pour s’entretenir avec les présidents Kenyans (Samuel Ruto) et Rwandais (Paul Kagame). Pour appuyer cette rumeur, ses auteurs mettent une photo où Katumbi est aux côtés de Ruto. 

Grâce à la recherche par image inversée du moteur de recherche Google, la photo où l’on voit Katumbi aux côtés du président Kenyan pour étayer la présence de l’opposant congolais lors de la création de AFC, remonte à une année. Elle est notamment visible sur le compte Twitter de Stanis Bujakera le 18 décembre 2022.  Moïse Katumbi venait de rencontrer le nouveau président Kenyan, 3 mois après son investiture. Or la création de AFC intervient une année après la prise de cette photo. Cette photo a été prise à Doha au Qatar le 18 décembre 2022 lors de la finale de la coupe du monde de la FIFA entre la France et l’Argentine.

Contacté par Sango Ya Bomoko, l’équipe de campagne de Katumbi dément et affirme qu’il était au pays pour battre campagne.  "C’est un mensonge grossier", s’indigne Me Herve Diakese, avocat de Katumbi.
"Le Jeudi 14 décembre, Moïse Katumbi était à Kolwezi, en provenance de Kinshasa. Il a passé nuit dans le chef-lieu du Lualaba. Le vendredi 15 décembre, il a fait Fungurume et Likasi, en provenance de Kolwezi. Il a passé nuit là-bas. Et samedi 16 décembre, il est parti de Likasi à Lubumbashi où il a tenu meeting mémorable. Le dimanche 17 décembre, il s’est reposé à Lubumbashi avant d’aller le 18 décembre à Kipushi", explique un autre membre de l’équipe de campagne de Katumbi. 
 "Il ne s’est donc jamais rendu au Kenya avant et après la création de AFC.", assène-t-il.

Pour rappel, Moïse Katumbi est accusé par le président Tshisekedi d’être "le candidat de l’étranger". Le pouvoir l’accuse de connivence avec les rebelles du M23 et le président Paul Kagame. Accusations que le camp Katumbi a toujours balayé d’un revers de la main, arguant qu’il a fait le choix de la démocratie et non de la lutte armée.

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