Kindu, la paisible capitale de la province du Maniema, s’était réveillée tôt ce mercredi 20 décembre, plongée dans l'effervescence des élections. Les rues habituellement tranquilles de la ville ont été envahies par des électeurs enthousiastes se dirigeant vers les bureaux de vote, prêts à exercer leur droit.
La journée électorale a atteint son apogée en fin d'après-midi, lorsque la plupart des bureaux de vote ont fermé leurs portes. Cependant, contrairement à l'agitation diurne, la nuit a réservé son lot de surprises et de défis.
Les derniers électeurs ont afflué entre 18h30 et 20h30, cherchant à glisser leurs bulletins dans les urnes avant la fermeture imminente des bureaux. Dans certains centres de vote, le dépouillement a commencé dès la clôture, tandis que d'autres attendaient encore la conclusion des opérations.
Par exemple, le bureau de vote I du centre de l’EP Kindu Ville a été l'un des premiers à entamer le dépouillement vers 21 heures. Parmi les 603 votants, seuls 311 ont rempli leur devoir civique (situation dans le bureau de vote I).
Le Centre de Vote de l’Ecole Primaire Mungilima, quant à lui, a été le théâtre d'un incident à trois heures du matin. Deux machines défaillantes ont retardé l'accès aux résultats, tandis qu'un agent de la CENI aurait déplacé un Dispositif électronique de vote d’un bureau de vote à un autre, déclenchant la colère des témoins et des observateurs de l'UDPS. L'intervention du Gouverneur ad intérim a calmé les esprits, mais les concernés ont été entendus sur PV par un officier de police judiciaire.
Au Centre de vote ATOKO 2, la tension a atteint son paroxysme vers 23 heures, lorsque l'impression des fiches de résultats vierges par un dispositif électronique a été mal interprétée. La police est intervenue pour rétablir l'ordre après la réparation du dispositif, laissant place à un calme fragile.
Au Centre de vote de l’Institut Malonga, le dépouillement a abouti à l'affichage des résultats, suscitant un enthousiasme palpable parmi les citoyens qui ont suivi de près le déroulement de ces élections mouvementées.
Chadrack Londe