Le Conseil d'État a été ce mercredi le théâtre des audiences en référé relatives aux 82 candidats invalidés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Les avocats des requérants ont plaidé l'illégalité de la décision de la CENI, axant leur argumentation sur la forme et demandant la suspension des effets de cette mesure. Ils ont insisté sur le fait que la CENI n'avait pas accordé une audience contradictoire aux candidats avant de prendre sa décision.
Selon les avocats, la CENI outrepasse ses compétences en annulant les élections dans une circonscription, et elle devrait se limiter aux missions qui lui sont confiées par la constitution et la loi électorale. Le Conseil d'État, en tant que juge administratif, a pris l'affaire en délibéré, promettant une décision dans les 48 heures.
Les avocats espèrent que le Conseil d'État jugera la requête recevable et fondée, obligeant ainsi la CENI à reconsidérer sa décision et à se limiter à la publication des résultats provisoires. Aimé Tshibangu, coordinateur du collectif des avocats des candidats invalidés, a déclaré à ACTUALITE.CD : "Ce sont des allégations. La CENI ne peut pas se comporter comme juge et partie. Il faut que la CENI apporte les preuves. Les candidats n'ont jamais détenu les machines à voter. Nous attendons les preuves."
Ivan Kasongo