RDC: Plaidoyer intense des organisations de la société civile auprès des missions diplomatiques en vue de l’évaluation du pays au Conseil des Droits de l’homme à Genève en novembre

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Le Women International Peace Centre (WIPC) et des organisations internationales ainsi que 120 organisations de la société civile de la République Démocratique du Congo (RDC), en collaboration le CORDAID, était en mission de plaidoyer dans les différentes chancelleries à Kinshasa pour soumettre leurs recommandations en vue de la prochaine évaluation de l’Examen Périodique Universel de 2019. 

L’objectif de la mission de plaidoyer était premièrement de présenter le rapport alternatif et les recommandations y contenues auprès des missions diplomatiques et les agences onusiennes et ensuite leur demander de s’en approprier afin de les relayer au Conseil des Droits de l’homme à Genève pour que l’exécution totale des recommandations partiellement mises en œuvres et non mises en œuvre soit rappelée à l’Etat Congolais. 

Pour que cet examen se fasse dans les meilleures conditions, ces organisations insistent sur quelques thématiques principalement notamment le Rétrécissement de l’espace civique et situation des défenseurs des droits humains; la Protection et assistance aux personnes déplacés internes; la Participation effective des femmes et jeunes aux processus politiques, paix et élections et aux réformes institutionnelles; Mécanismes de Justice transitionnelle, lutte contre l’impunité des présumés auteurs et la corruption dans la gestion des affaires l’Etat. 

Le gouvernement congolais doit assurer la mise en œuvre effective des lois et autres textes garantissant l’ouverture de l’espace civique, la protection des DDH et des journalistes, la liberté de la presse et de manifestations pacifiques, le désengorgement des prisons et l’amélioration des conditions carcérales. Il doit investir davantage dans la réforme de la sécurité restaurer et préserver l’autorité de l’État dans toutes les entités occupées par les rebelles pour le retour volontaire, planifié, coordonné et sécurisé des personnes déplacées internes. Il faut qui est une assurance sur le respect strict des dispositions légales sur la parité homme-femme, notamment l’obligation d’aligner 50% des femmes sur les listes électorales, créer des sièges spéciaux en faveur des femmes/jeunes et déclarer irrecevables toutes les listes électorales non paritaires en plus de l’intensification des poursuites judiciaires contre les auteurs de graves violations des droits humains, y compris les violences sexuelles et basées sur le genre. 

Il est primordial pour l’ensemble de ces organisations que ces recommandations soient prises en compte pour leur permettre de s’assurer une évaluation de qualité de la RDC à ces assises du samedi 9 novembre Genève en Suisse. Toutes les ambassades rencontrées ont promis de relayer les recommandations soulevées surtout celles non mises en œuvre au Conseil des Droits de l’Homme pour qu’elles soient rappelées à l’Etat congolais. Aussi, ces Ambassades ont rassuré à la délégation qu’elles vont ajouter d’autres recommandations sur les violations des droits humains documentées après le 3ème cycle de l’EPU.

Michel TOBO