Le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) a signalé une augmentation préoccupante des arrestations et détentions arbitraires dans les provinces de Kinshasa et du Haut-Katanga au cours du mois d’octobre 2024. Ces pratiques, qualifiées de violations graves des droits de l’homme, font partie des 68 violations documentées dans les provinces non affectées par le conflit durant cette période, représentant une hausse de 40 % par rapport au mois précédent.
Selon le BCNUDH, 21 violations ont été enregistrées à Kinshasa et 29 dans le Haut-Katanga, faisant de ces deux provinces les zones les plus touchées. Les arrestations et détentions arbitraires figurent parmi les principales causes de cette augmentation. Ces pratiques, souvent dénoncées par les organisations de défense des droits de l’homme, traduisent une utilisation abusive des pouvoirs de détention par certaines autorités locales.
Ces chiffres s’inscrivent dans un tableau plus large où 412 violations des droits de l’homme ont été documentées à travers le pays en octobre, affectant 909 victimes. Bien que ce total marque une baisse de 35 % par rapport au mois précédent, le BCNUDH note une hausse des cas dans certaines régions, notamment en raison des conflits persistants dans l’Est de la RDC.
Dans les provinces en conflit, comme le Nord-Kivu et le Sud-Kivu, les violations et atteintes aux droits de l’homme continuent de cibler les populations civiles. Parallèlement, dans les provinces non directement affectées par les conflits, comme Kinshasa et le Haut-Katanga, ce sont les pratiques abusives des autorités locales qui suscitent des inquiétudes croissantes.