RDC-M23 : l’OMS alerte sur le manque des médicaments essentiels à Minova, l’accès humanitaire complètement coupé

Un comprimé de paracétamol
Un comprimé de paracétamol

La progression des rebelles du M23 vers le Sud-Kivu a de nombreuses conséquences sur les activités humanitaires dans la région. Ce mardi, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) alerte sur le manque des médicaments essentiels à Minova depuis plusieurs jours, à la suite de l’occupation de cette cité par les rebelles. Les interventions humanitaires deviennent également difficiles en raison des combats.

« À Minova, au Sud-Kivu, depuis que le M23 a pris le contrôle de la ville le 21 janvier, les stocks de médicaments essentiels se sont rapidement épuisés. Bien que les partenaires humanitaires fassent tout leur possible pour continuer à fournir des services vitaux là où cela est possible, malgré les risques posés par l’artillerie lourde et la proximité des combats sur le front, les attaques contre les structures de santé constituent un obstacle majeur à l’accès des populations aux soins de santé. L’accès humanitaire est complètement coupé », indique l’OMS.

Dans ce contexte, « les défis de protection, notamment les attaques contre les civils, la violence sexuelle et les violations des droits humains, ont atteint des niveaux alarmants », ajoute cette agence de l’ONU.

Au moins cinq jeunes filles d’une même famille ont été violées par des hommes armés dans la localité de Kalungu, située à 15 km au sud de Minova, dans le groupement de Buzi lors de l’avancée du M23.

Les combats, qui ont débuté dans le territoire de Masisi au Nord-Kivu, se sont étendus à Kalehe au Sud-Kivu depuis le 18 janvier, notamment dans les localités de Kalungu, Lumbishi, Numbi, Chambombo, Chebumba, Shanje et Ziralo, dans le territoire de Kalehe. L’armée a repris la semaine dernière le contrôle des villages de Kaniziere et Mukwidja.

Mais selon les sources locales, les rebelles se renforceraient en hommes et en matériels dans les villages Murambi et Kabugizi.