RDC : le Sursaut National maintient son meeting du 14 décembre et insiste sur la fin du mandat de Félix Tshisekedi en 2028

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Sursaut National en conférence de presse

Le Sursaut National maintient son meeting prévu pour le samedi 14 décembre prochain au terrain municipal de masina à Tshangu dans la partie Est de la ville province de Kinshasa pour dire "non" au projet de changement de la constitution annoncé par le régime de Félix Tshisekedi. Cette mise au point fait suite à l'annonce du Nogec formation chère à l'actuel ministre d'État, ministre de la Justice et Garde des Sceaux Constant Mutamba d'organiser également un meeting à la place Sainte Thérèse N'djili le même samedi 14 décembre 2024.

Les leaders du collectif notamment Delly Sesanga, Ados Ndombasi, Alain Bolondjwa et autres appellent les kinoises et kinois à participer massivement à ce meeting pour démonter en détail "tous les mensonges de Mr. TSHISEKEDI et son régime dans leur plan de rester au pouvoir par coup d'Etat, pour continuer à piller le pays, dans l'impunité, la connivence d'intérêts et la jouissance".

"Tenez, c'est depuis le 09 novembre que nous Sursaut National avions annoncé notre programme de la tenue d'un meeting dans le district de la Tshangu pour communiquer avec les Kinoises et Kinois au sujet de notre combat contre le changement de la constitution et un troisième mandat pour Monsieur Félix Tshisekedi. L'hôtel de ville ainsi que toutes les autorités compétentes en sont informés. Toutes les formalités sont remplies, à tous les niveaux pour l'organisation de ce meeting le samedi 14 décembre au terrain Municipal de Masina. Curieusement, le régime de Monsieur Félix Tshisekedi s'est arrangé à programmer le meeting de leur camp ce même jour, dans la même zone à proximité du terrain Municipal. Alors que les responsabilités ne sont toujours pas établies autour de la violence que nous avions subies à l'occasion du Tracting organisé à la place Victoire et beaucoup d'autres actes de menaces et d'intimidations sont enregistrés par certains de nos cadres et militants"dit la déclaration lue ce vendredi 06 décembre 2024 par Ados Ndombasi

Pour le Sursaut National, le débat qui engage le pays aujourd'hui est celui de la fin du second et dernier mandat de Mr.

TSHISEKEDI à la tête du pays. Ils accusent le régime Tshisekedi de "chercher désespérément à le voiler, en le contournant derrière des élucubrations et des mensonges pour manipuler l'opinion et demeurer frauduleusement au pouvoir par coup d'Etat constitutionnel".

"Devant la mise en garde sévère qui sexprime partout au pays, il tente de combler le déficit de son argument par l'argument de la force. Sortir le débat citoyen du cadre des idées, des raisons valables pour proférer la menace, planifier l'affrontement et procéder à des arrestations comme il le fait désormais est un aveu d'impuissance. Rien ne peut aucunement faire reculer le peuple congolais qui tient au respect de la constitution et des règles démocratiques. Mr TSHISEKEDI peut rêver, comme il est permis à chacun de rêver. Mais le Congo n'est pas un bien familial. Son pouvoir s'arrête en 2028; pas après! Il n'aura pas un troisième mandat. Les congolaises et congolais ne lui laisseront pas une seule minute à changer la Constitution. Nous allons nous dresser face à lui jusqu'au bout, pour le respect de la Constitution et son départ sans condition en 2028" ont-ils fait savoir dans leur déclaration.

Le débat autour de la révision ou du changement de la constitution continue de diviser la classe socio politique congolaise. Lors de ses récents voyages à l'intérieur du pays, Félix Tshisekedi avait annoncé la mise en place, dès l'année prochaine, d'une commission nationale multisectorielle, devant proposer une constitution adaptée aux réalités des Congolais et «rédigée par les Congolais », estimant que l'actuelle loi fondamentale avait été rédigée par des étrangers à l’étranger et certaines de ses dispositions bloqueraient le bon fonctionnement des institutions de la République. 

Du côté de l'opposition, représentée notamment par les camps Joseph Kabila, Katumbi, Fayulu, Matata et plusieurs mouvements de la société civile, ce «plan diabolique» qui consacre la balkanisation du pays, représente une menace grave pour la souveraineté nationale et la démocratie en République démocratique du Congo. 

Clément Muamba