Delphin Lama Onyangunga, Directeur général de l'Agence Congolaise de l'Environnement, dénonce une campagne de manipulation de la délégation syndicale pour saper son honneur. Il s'inscrit en faux contre toutes les allégations d'insubordination au ministère du tutelle et au chef de l'Etat.
“Je trouve que c'est grave qu'on m'accuse d'avoir dit ces genres de choses. Je ne peux pas me permettre de citer le nom du Chef de l'Etat aussi légèrement comme ça. Cela pourrait coûter cher à ceux qui affirment de tels propos qui ne viennent pas de moi. J'ai été éduqué d'une certaine manière qui ne me permet pas de parler du chef de l'État de cette façon-là”, a-t-il expliqué dans une interview accordée à la presse de Kinshasa le 6 décembre 2024.
Quant à ses relations avec son adjoint, DG Delphin Lama, explique que toutes les divergences entre eux ont été aplanies lors de la COP29.
“Je viens de la COP 29 où j'ai eu un échange de deux heures et demie avec mon adjoint, le DGA. Nous avons pris la résolution pertinente. Nous nous sommes dits que l'on doit remettre les choses en ordre et on doit remettre les agents au travail. Que l'ACE doit gagner ce qui lui est dû. Nous avons tout aplani”, a-t-il poursuivi.
Par ailleurs, Delphin Lama Onyangunga rejette les accusations de mauvaise gestion portées par la délégation syndicale. Pour lui, c'est seule l'Inspection Générale des Finances (IGF) qui habilitée à déterminer s'il y a mégestion ou pas.
“C'est l'institution attitrée, l'IGF, qui doit juger si j'ai bien ou mal géré. L'IGF est restée ici à l'Agence Congolaise de l'Environnement pendant 6 mois. Et je ne crois pas que l'IGF ait conclu que j'ai mal géré”, soutient le Directeur général.
Par la même occasion, il révèle avoir trouvé 14 mois d’arriérés de salaire mais étrangement personne ne réclamait ni ne manifestait.
“Lorsque j'arrive à la tête de cet établissement, je trouve 14 mois d'impaiement et il n'y a jamais eu de manifestation pour le réclamer. Curieusement, j'arrive et je paie. Il peut arriver qu'il ait un retard de paiement de 1 ou 2 mois que je régularise quelque temps après et on avance comme ça. Maintenant, on manifeste et on fait de mémo pour accuser le DG de mauvaise gestion alors qu'il y a 14 mois d'arriérés qui restent encore pendants jusqu'à aujourd'hui”, révèle Delphin Lama Onyangunga.
Et d'ajouter:
“À mon actif, j'avais trois mois d'arriérés. Je viens d'éliminer 1 mois et il me reste 2 mois d'arriérés que je vais éliminer aussi la semaine prochaine. Je constate que les travailleurs ne travaillent pas mais ils sont les premiers à réclamer le salaire. C'est déplorable”.
S'agissant de l'affaire de faux certificats, Delphin Lama Onyangunga reconnaît lui-même être tombé sur deux faux certificats. À ce jour, des enquêtes judiciaires sont en cours.
“Je suis tombé certainement sur deux faux certificats en circulation. J'avais commencé par diffuser un communiqué pour dire qu'il a de faux certificats en circulation et par la même occasion j'ai saisi la justice pour que l'on fasse une enquête sérieuse là dessus. L'enquête est en cours et je ne sais pas m'attendre trop là dessus. La justice fait son travail et ne nous a pas encore donné de conclusions là-dessus. J'ai pris des mesures conservatoire de suspension à l'endroit de certains agents en attendant les conclusions de la justice”, a-t-il rassuré.
L’Agence Congolaise de l’Environnement (ACE) est la concrétisation de la volonté politique du Gouvernement de la République Démocratique du Congo en matière de l’évaluation environnementale et sociale des activités susceptibles d’avoir des effets sur l’environnement. Elle a pour mission de définir le processus de l’évaluation environnementale et sociale en RD Congo ; veiller à l’exécution de tout projet/ programme de développement dans le strict respect des normes environnementales et sociales et pourvoir au renforcement des capacités de l’administration congolaise ainsi que des investisseurs tant publics et privés en matière d’évaluation environnementales.