Un nouveau procès de 61 soldats des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) est ouvert à Lubero (Nord-Kivu) devant le tribunal militaire de garnison de Butembo qui siège dès ce lundi 24 février 2025 à Musienene. Il s'agit des militaires présumés auteurs de vol, extorsion et autres exactions commises dans plusieurs entités au moment des combats contre les rebelles du M23, confie le colonel Mak Hazukay porte-parole de l'armée dans le Grand Nord.
Ces militaires ont pillé dans les entités situées le long de la route nationale numéro 2 entre autres, à Lubero-Centre, Kimbulu, Musienene et Butembo, lors de fuite devant les rebelles, plongeant la population dans une panique.
Deux femmes civiles sont également poursuivies pour les mêmes faits.
Le procès qui s'ouvre ce jour inaugure une nouvelle vague de militaires poursuivis en justice dans une zone opérationnelle, à quelques kilomètres du dernier verrou de l'armée congolaise qui s'active à stopper l'avancée des rebelles du M23 vers Lubero-centre et la ville de Butembo.
Fin décembre 2024, 17 militaires congolais étaient condamnés à la peine de mort. Ils étaient reconnus coupables de plusieurs griefs notamment la fuite devant l'ennemi, la violation des consignes, la désertion, la dissipation des munitions et le vol. Et cela, peu après la condamnation d'une vingtaine d'autres militaires pour les mêmes faits.
Dieubon Mughenze, à Beni