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De nouveaux accrochages ont opposé la population aux policiers la nuit de vendredi au quartier Panzi (Commune d’Ibanda) à Bukavu au Sud-Kivu. Des tirs ont été entendus dans cette partie de la ville. Selon Chrysostome Kijana, président de la Nouvelle dynamique de la société civile au Sud-Kivu, les habitants de Panzi ont manifesté contre des policiers soupçonnés de vouloir cambrioler des maisons. Un présumé voleur a été brûlé vif et le sous commissariat de la police a été incendié à la suite des échauffourées.
<i>«A Panzi, il y a eu encore des attaques d’hommes armés non autrement identifiés qui ont voulu encore faire des dégâts en visitant de ménages. Parce que la population a déjà mis en place un mécanisme d’alerte, elle est sortie avec des vuvuzela, casseroles et sifflets et c’était vraiment la pagaille. Encore une fois la population a soupçonné la police, directement elle a mis le feu sur un conteneur abritant une petite unité de la police et un présumé bandit a été attrapé et brulé vif »</i>, a dit à ACTUALITE.CD, Chrysostome Kijana, président de la Nouvelle dynamique de la société civile au Sud-Kivu.
Des heurts sont fréquents ces dernières semaines entre les forces de l’ordre et les habitants de Panzi. Ces derniers accusent les policiers d'être à la base de l’insécurité dans le secteur.
La semaine dernière, des accrochages entre les deux parties ont causé la mort de deux personnes et d’environ 70 blessés dont 53 policiers et l’incendie d’un commissariat de la police.
Le commissaire divisionnaire adjoint Louis Segond Karawa, chef de la police au Sud-Kivu, avait alors annoncé le remplacement de l’unité de la police commise à Panzi.
<b>Patrick Maki</b>