<span style="font-weight: 400;">Les réfugiés burundais vivant à Kamanyola, en territoire de Walungu (Sud-Kivu) refusent l’identification biométrique organisée par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). Ces burundais s’étaient affrontés à l’armée congolaise (FARDC) en septembre dernier et au moins 30 réfugiés et un officier de l’armée ont été tués.</span>
<span style="font-weight: 400;">Selon l’administrateur du territoire de Walungu, Dominique Bofondo, ces étrangers s’opposent à l’identification par crainte de perdre leur statut de réfugiés.</span>
<i><span style="font-weight: 400;">« Ces gens [Ndlr : réfugiés burundais] ont catégoriquement refusé l’enregistrement auprès du HCR. Maintenant c’est la DGM qui va décider autrement de leur sort parce qu’ils vont perdre leur statut de réfugiés. Ils sont toujours au camp près de la Monusco »,</span></i><span style="font-weight: 400;"> a dit Domique Bofondo, AT de Walungu.</span>
<span style="font-weight: 400;">Les réfugiés burundais affirment que Kamanyola est leur « terre promise ». Les autorités locales sollicitent l’implication de Kinshasa afin de trouver solution à cette question . </span>
<i><span style="font-weight: 400;">« La Population locale ne veut plus d’eux mais ils s’entêtent parce qu’ils avaient dit que Kamanyola est leur terre promise et ils ne veulent pas aller ailleurs. J’ai demandé au Chef de Poste d’Encadrement sur place de demander à la population d’être calme, Kinshasa va nous trouver une solution »,</span></i><span style="font-weight: 400;"> a ajouté Bofondo.</span>
<span style="font-weight: 400;">Des voies s’élèvent de plus en plus pour dénoncer la présence d’une secte « mystico-religieuse burundaise» à Kamanyola.</span>
<i><span style="font-weight: 400;">“Nous avons constamment récusé la présence sur notre sol des personnes qui appartiendraient à une secte mystico-religieuse qui aurait été interdite de fonctionnement au Burundi. Je m’inquiète de l’insécurité dans laquelle vivent les habitants de Kamanyola suite aux intempestives infiltrations qui s’y opèrent régulièrement et j’alerte d’habitude Kinshasa quant à ce”</span></i><span style="font-weight: 400;">, avait indiqué le Mwami Muhigirwa Pierre Weza 3, du groupement de Kashenyi, en collectivité-chefferie de Ngweshe. C’était quelques jours après les affrontements ayant opposé l’armée aux réfugiés.</span>
<span style="font-weight: 400;">La population de Kamanyola redoute l’expansion de ces étrangers qui exercent notamment </span><span style="font-weight: 400;">des petits commerces et l'élevage des gros bétails.</span>
<b>Patrick Maki</b>