Le Syndicat national des magistrats du Congo (SYNAMAC) a été reçu ce mardi 3 novembre par le Chef de l'État au Palais de la Nation dans le cadre des consultations nationales en vue de la création de l'Union Sacrée pour la République.
Dans leurs échanges, il ont rappelé au Président Félix Tshisekedi leur plaidoyer de sortir le pouvoir judiciaire de l'emprise du pouvoir politique en lui dotant des moyens conséquents pour l'avènement d'un vrai État de droit.
"pour nous ça a été un réel plaisir d'être reçu par le Président de la République et de participer à ces consultations. Nous estimons que comme Syndicat des Magistrats, nous avons un mot à dire parce que nous nous battons pour l'instauration d'un État de droit. Depuis un certain temps dans notre pays, on sent la prééminence du pouvoir politique sur tout or ce qui n'est pas normal. Dans un État de droit c'est la primauté du droit, c'est la primauté de la loi. C'est-à-dire tout le monde, du Président de la République au dernier citoyen, nous devons tous être soumis à l'autorité de la loi. Et pour ce faire, le pouvoir judiciaire est au centre dans tout cela", a expliqué Edmond Isofa Nkanga, Procureur de la République et Président de Syndicat des Magistrats.
Et d'ajouter:
"Et nous estimons que le pouvoir judiciaire pour bien jouer ce rôle, il doit être placé dans des conditions acceptables pour faire face aux politiques qui est puissant. C'est comme ça que nous avons rappelé au Président de la République tout ce que nous avons toujours dit. C'est-à-dire de voir un pouvoir judiciaire jouer son rôle, être ramené au rang des autres pouvoirs. Nous devons jouer notre rôle de tampon, notre rôle de gardiens de la loi parce que le pouvoir judiciaire est garant des droits et libertés fondamentaux des citoyens".
Concernant les questions politiques de l'heure et la coalition au pouvoir CACH-FCC, Edmond Isofa Nkanga s'est réservé de tout commentaire suite à son statut apolitique.
Les consultations ont débuté lundi au Palais de la nation. Ce mardi, le programme prévoit la réception de 8 groupes composés des ONG des droits de l’homme, des syndicats d’enseignants, des avocats et des médecins sans oublier l’Union nationale de la presse du Congo sont au programme.
Le Chef de l’Etat a initié ces consultations après avoir constaté une crise persistante au sein de la coalition FCC-CACH. L’objectif pour lui, est d’aboutir à « l’union sacrée pour la nation ».
Ivan Kasongo