Lundi 15 février 2021 devrait s'ouvrir à Kinshasa, le procès en appel de Vital Kamerhe, condamné au premier degré à 20 ans de servitude pénale pour détournement des fonds dans le cadre du programme d'urgence du chef de l'État. A la veille de ce procès, la fédération du Sud-Kivu de son parti l'Union pour la nation congolaise (UNC) a organisé jeudi 11 février, à Bukavu, une messe d'action de grâce pour « remettre le procès au second degré de Vital Kamerhe entre les mains de Dieu ».
Cette messe qui a vécu à la cathédrale Notre dame de la Paix, a connu la participation de plusieurs cadres du parti, notamment les députés Norbert Yabe, vice-président de l'Assemblée provinciale, Homer Bulakali, Georges Musongela, ainsi que des militants, tous habillés pour la plupart en tenues portant effigie de Kamerhe.
Ils espèrent que le procès qui s'ouvre ce 15 février sera un feuilleton de vérités. L'UNC espère que les erreurs commises pourront être corrigées.
« Le 15 (février 2021, Ndlr) c'est un grand jour, c'est le jour de la vérité, et la vérité va apparaître. Nous sommes rassurés que le premier juge s'est totalement et largement trompé, voilà pourquoi l'honorable Vital Kamerhe a fait un appel et nous croyons que le juge d'appel ne va pas suivre la voie du premier juge et donc le juge d'appel va corriger les erreurs monumentales commises par son prédécesseur et par conséquent il va tout simplement acquitter l'honorable Vital Kamerhe », a déclaré Daniel Lwaboshi, président fédéral de l’UNC Sud-Kivu.
Pour lui, la place de Vital Kamerhe n'est pas en prison.
« Des maisons pour lesquelles on disait qu'il a détourné les fonds, certaines sont en train de pourrir au niveau de la Tanzanie, de l'Angola, d'autres sont à Matadi et d'autres sont en train d'être envahies par les herbes au niveau de camp Tshatshi. Bref, les motifs de détournement n'existent pas et par conséquent, le deuxième juge n'a pas d'autres choix que de l'acquitter et de pouvoir le libérer. Sa place n'est pas en prison », renchérit Daniel Lwaboshi.
Vital Kamerhe a été condamné à 20 ans de travaux forcés dans l'affaire des maisons préfabriquées importées pour les militaires et policiers congolais.
Justin Mwamba