RDC : des acteurs des médias outillés sur la justice transitionnelle par le BCNUDH

Les participants de l'atelier sur la justice transitionnelle organisé par le BCNDUH
Les participants de l'atelier sur la justice transitionnelle organisé par le BCNDUH

Le bureau conjoint des Nations unies pour les droits de l'homme (BCNUDH) a organisé, du 19 au 20 août à Kinshasa, un atelier sur la justice transitionnelle en RDC en faveur des acteurs des médias congolais. En somme, 25 journalistes ont assisté aux expositions des enseignants de droits et experts de droits de l'homme sur différentes thématiques avec des échanges à la clé.

Pour le BCNUDH, l'objectif était de contribuer au renforcement des capacités des journalistes et acteurs des médias congolais en les sensibilisant aux principes fondamentaux et aux bonnes pratiques de la justice transitionnelle afin d'influencer positivement le processus de justice transitionnelle naissant en RDC.

" Le BCNUDH vise à fournir un soutien de conseil, d’orientation et un partage des connaissances afin de permettre aux médias de prendre des décisions éclairées sur la manière dont ils couvrent les événements et de fournir des informations adéquates sur les processus en général et les résultats, les vérités sortant des certains mécanismes en particulier. Le soutien des acteurs clés pour faire avancer certains mécanismes et restaurer la confiance en eux est central. Il est nécessaire que les médias s’engagent activement dans les processus de la justice transitionnelle (par exemple pour faire savoir que de tels processus ont lieu, encourager les citoyens à y participer et partager les résultats et les vérités qui en découlent) ", a expliqué Abdoul Aziz Thioye, Directeur BCNUDH. 

Des professeurs tels que Ngoma Bindu, Luzolo Bambi Lesa, Luc Mutoy Mubiala et Serge Makaya, ont approfondie aux hommes des médias la connaissance de la justice transitionnelle, ses mécanismes et bonnes pratiques, en partageant la théorie et les expériences à travers le monde et particulièrement en Afrique et en RDC afin de les permettre de comprendre la façon de traiter les informations sensibles et la protection des acteurs vulnérables.

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Il est ressorti la volonté par tous d'accélérer le processus de la justice transitionnelle en RDC afin de répondre aux milliers des morts et des centaines de crimes répertoriés dans le rapport mapping. Selon le BCNUDH, ce rapport devrait être mis à jour car le document n’avait pris en compte que la période 1993-2003 alors que des actes criminels continuent de se faire enregistrés, 6 millions de morts sont enregistrés.

Pour boucler la boucle, les participants ont réfléchi à des directives pour la bonne marche de la justice transitionnelle en rapport avec les 4 piliers que sont les poursuites, la réparation, la vérité et la réconciliation et les réformes institutionnelles. Globalement, il est recommandé de tenir compte de l'intégrité lors de la sélection des membres pour la justice pénale en y associant les acteurs de la société civile, décentraliser le processus, créer des commissions d'instruction et poursuite, créer une commission vérité et réconciliation, l'encadrement législatif avec la loi spéciale sur la réparation à l'instar de la loi de programmation où sera précisée les formes de réparation dont la restitution, l'indemnisation, la réhabilitation, la pratique du milieu, le fonds au profit des victimes ; la collecte de l'information et le processus participatif (sensibilisation des citoyens pour obtenir l'adhésion de tous). Cet atelier intervient après celui avec les acteurs étatiques.

Fonseca MANSIANGAÉlément A imageÉlément A image